Kristaps Porzingis est indiscutablement l’une des révélations de la saison en NBA. Le rookie des Knicks a dépassé de très loin toutes les espérances avec 14.0 points, 7.8 rebonds et 2.0 contres de moyenne, mais aussi un sang froid et un calmes rares pour un joueur de vingt ans. Sélectionné en 4e position lors de la Draft 2015, Porzingis a serré la main d’Adam Silver sous les sifflets d’une bonne partie des fans des Knicks, mécontents du choix de Phil Jackson.
Aujourd’hui, il est le nouveau prince du Madison Square Garden. Aurait-il pu être pris avant, par les Sixers ? Pas forcément.
En effet, selon Yahoo! Sports, l’agent du Letton, Andy Miller, a rendu la vie impossible aux Sixers qui souhaitaient tester le jeune intérieur. Les dirigeants de Philadelphie n’ont ainsi pas eu le droit de lui faire passer des tests physiques, et n’ont pas non plus eu l’occasion de le superviser lors d’un workout privé. Il n’y a pas non plus eu de rencontre en face à face…
Pas de Philadelphie mais plutôt New York ou Orlando
La plupart des dirigeants NBA et des candidats à la Draft se sont pourtant retrouvés à Las Vegas à la mi-juin et Sam Hinkie, le GM des Sixers, aurait brièvement rencontré Andy Miller.
« Vous m’avez dit que je pourrai le rencontrer ici, » aurait déclaré Sam Hinkie à l’agent.
– « Je vous ai dit que j’allais essayer mais finalement ça ne marchera pas, » lui aurait répondu Andy Miller.
Un échange plutôt embarrassant. La vérité est simple : le camp de Porzingis ne voulait surtout pas donner aux Sixers l’occasion de mettre le grappin sur leur jeune protégé, privilégiant New York ou Orlando. Rien n’interdisait néanmoins à Sam Hinkie de choisir Kristaps Porzingis lors de la Draft, mais il aurait dû le faire avec un minimum d’information.
Les Sixers ont donc choisi Jahlil Okafor, et l’auraient de toute façon probablement fait même s’ils avaient eu accès à Kristaps Porzingis. Freshman of the Year et champion NCAA avec Duke, le pivot était l’un des prospects les plus prisés de la promotion. Avec 17.4 points et 7.3 rebonds, il répond d’ailleurs aux attentes et même si les manoeuvres sont légion avant la Draft, celles d’Andy Miller expliquent en partie pourquoi les Sixers ont offert à Jerry Colangelo un rôle de conseiller spécial, lui qui est connu pour avoir de bonnes relations avec les agents.