Les franchises NBA ayant franchi le cap des 41 matches joués, on entame notre habituel bilan individuel à mi-saison avec les traditionnels trophées. Du côté du MVP, Stephen Curry sera difficile à déloger, mais en revanche, le suspense est de mise pour les autres récompenses. Après avoir passé en revue les rookies, les potentiels MIP, puis les sixièmes hommes, on s’intéresse aujourd’hui aux meilleurs défenseurs de NBA.
Après avoir longtemps couronné des pivots, c’est Kawhi Leonard qui a été récompensé l’an passé. Draymond Green (qui avait reçu plus de premières places lors du vote) méritait-il ce titre ? Ce fut en tout cas très serré. Ce qui est sûr, c’est que les défenseurs polyvalents et mobiles sont désormais aussi – voire plus – précieux que les pivots intimidateurs.
1- Kawhi Leonard (San Antonio)
2015/16 : 20.1 pts, 7.0 rbds, 2.6 pds, 50.6% aux tirs, 2.0 ints et 0.9 ct en 33 minutes
Si son dernier trophée a pu être contesté, on voit mal comment l’ailier des Spurs ne pourrait pas réaliser le doublé tant son influence défensive est énorme. Non seulement Kawhi Leonard éteint ses adversaires directs, mais son impact indirect est énorme avec une gestion des surnombres qui permet à San Antonio d’être très agressif.
Pierre angulaire de la meilleure défense NBA (et de loin), le MVP des Finals 2014 a confirmé son titre de meilleur défenseur de la ligue acquis l’an passé dans cette première moitié de saison. En s’affirmant comme le favori à sa propre succession.
2- Draymond Green (Golden State)
2015/16 : 14.5 pts, 9.5 rbds, 7.4 pds, 46.6% aux tirs, 1.3 int et 1.3 ct en 35 minutes
L’ailier fort des Warriors semble être le seul à pouvoir déloger Kawhi Leonard de son trône. Statistiquement meilleur pour faire descendre les pourcentages adverses (-7.3 points de % sur les joueurs contre lesquels il défend, contre -6.2 pour le Spur), Draymond Green a de sacrés atouts dans sa manche.
Mais la défense de Golden State est moins bonne cette saison, sans doute parce que l’attaque de l’équipe est encore meilleure, et si Draymond Green est toujours énorme à la fois dans sa capacité à défendre sur les pivots tout en changeant en défense pour suivre les meneurs et arrières, l’impression défensive est un peu moins impressionnante que l’an passé.
3- Jae Crowder (Boston)
2015/16 : 14.6 pts, 5.3 rbds, 1.9 pd, 45.4% aux tirs, 1.8 int et 0.5 ct en 33 minutes
Avec Avery Bradley ou encore Marcus Smart, les Celtics ont quelques clients en défense, sur les lignes extérieures. Mais le plus important d’entre eux se nomme peut-être Jae Crowder. Excellente surprise depuis son arrivée à Boston, il peut défendre sur les ailiers adverses, changer sur les meneurs ou même se décaler sur les ailiers forts.
Pour Brad Stevens, c’est un luxe et une clé importante pour la troupe du Massachusetts.
4- Tim Duncan (San Antonio)
2015/16 : 9.0 pts, 7.7 rbds, 3.0 pds, 51.1% aux tirs, 0.9 int et 1.3 ct en 26 minutes
S’il jouait davantage, Tim Duncan serait sans doute plus haut mais avec Boris Diaw ou David West sur le banc, l’éternel Spur n’a pas à s’épuiser en défense, San Antonio disposant de suffisamment de forces vives pour faire le travail sans lui.
Pourtant, quand il est sur le terrain, « Dream Tim » est toujours aussi intelligent et précieux dans son rôle de libéro défensif. Même en ayant perdu de son explosivité, sa science du jeu et du placement lui permet de gêner constamment les attaquants adverses. Très rarement pris sur les feintes, il reste un modèle d’efficacité défensive.
5- Paul George (Indiana)
2015/16 : 23.7 pts, 7.4 rbds, 4.0 pds, 41.3% aux tirs, 2.0 ints et 0.3 ct en 36 minutes
Annoncé ailier fort en début de saison, Paul George joue finalement bien ailier et ça lui va mieux, surtout en défense. Après son année quasiment blanche suite à sa terrible blessure avec Team USA, le Pacer est de retour à un très haut niveau.
En attaque mais aussi en défense où ses longs bras et sa fluidité de déplacement sont précieux pour Indianapolis, surtout qu’il n’a plus la taille de Roy Hibbert derrière lui. Parfois pris dans les mouvements qui ont lieu dans son dos, le revenant est tout de même extrêmement gênant en un-contre-un, et pas facile à manoeuvrer.
Mentions : Andre Drummond, Jimmy Butler, LeBron James, Andrew Bogut, Kent Bazemore, Chris Paul, Hassan Whiteside…
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