Renvoyé à ses études par le rookie Karl-Anthony Towns en début de match sur une bâche sournoise, Dirk Nowitzki n’est pas du genre à s’inquiéter. Le vétéran allemand en a vu d’autres.
Un clinic de shooting en périphérie
Au contraire, en pleine forme avec quatre matchs à 20 points ou plus sur ces cinq dernières sorties, la superstar des Mavs a prouvé que l’âge n’était qu’un chiffre pour lui. Avec 29 points (plus 7 rebonds) face à Minnesota, il a une nouvelle fois démontré que son jeu ne s’use pas avec le temps qui passe, il se bonifie.
En effet, et alors que le duo Deron Williams – Wes Matthews pataugeait avec un piteux 3/18 aux tirs, le Wunderkind a pris les affaires en main sans renâcler.
« C’est en général l’une des choses qu’on cherche à faire : lui enlever du poids sur les épaules, » concède Rick Carlisle. « Mais il y a des soirs comme ça où c’est inévitable. »
Face à une autre légende, Kevin Garnett, Dirk Nowitzki s’est tranquillement mis en jambes avec un layup sur une coupe (pépère) en ligne de fond. Et puis, le concours de tirs a commencé. Au « coude » de la raquette, à trois points dans le coin (en catch & shoot), à trois points en face, Adreian Payne et Gorgui Dieng n’ont pu qu’admirer le feu d’artifice qui leur pétait au nez.
Dans le final, c’est un autre adversaire qui a mangé chaud. Dans un intéressant revirement de situation, par rapport au dernier EuroBasket, lors duquel Dirk avait subi la loi des Serbes, et d’un Nemanja Bjelica clutch, c’est cette fois le vétéran des Mavs qui s’est occupé de maltraiter le rookie des Wolves.
Face à Bjelica (qui a retrouvé un peu d’adresse au passage), Dirk Nowitzki a effectivement fini le boulot, rentrant notamment un panier avec la faute de l’ancien du Fener. Un panier sur un pied, en appuis inversés, en reculant. Pour faire gonfler l’écart à 7 points à 1m30 de la fin. Du Nowitzki pur sucre !
Dirk Nowitzki, un feu au long cours
« Du grand classique pour Dirk ! » s’est exclamé Williams sur NBA.com. « Il a rentré des tirs dans tous les coins, mis les tirs décisifs, réalisé toutes les actions clés. C’est pour ça qu’il est l’un des meilleurs. »
Tellement confiant en son geste de tir, capable de dégainer par-dessus n’importe quel défenseur de par sa taille (et son « high release »), Dirk Nowitzki est encore et toujours la clé de voûte du système Mavs.
« En fin de match, ils ont joué en small ball et on a eu quelques duels avantageux à exploiter. Les gars ont continué à me servir et j’ai trouvé qu’en défense, on avait produit un bel effort. »
À 37 ans, et avec une carrière déjà bien remplie (surtout si l’on se souvient de ses nombreuses – et harassantes – campagnes FIBA), c’est tout bonnement invraisemblable de constater la constance à un tel niveau d’excellence pour l’idole allemande.
Seul Jabbar a fait mieux !
Contrairement à d’autres stars qui sont désormais loin de leurs standards en carrière, tels Kobe Bryant, Kevin Garnett ou Tony Parker (voire même Tim Duncan), Dirk Nowitzki continue de tenir des moyennes hallucinantes avec une 17e saison de suite à plus de 17 points de moyenne – avec sa seule saison rookie en dessous (8 points). Seul Kareem Abdul-Jabbar a fait mieux avec 18 saisons à 17 pts et plus, dont 17 saisons d’affilée à plus de 22 points par match !
S’il n’a jamais été un scoreur étourdissant (26,6 en 2005-06 étant son acmé), comme les Allen Iverson, Tracy McGrady et autres Kevin Durant, Dirk Nowitzki est par contre un feu au long cours. Sa sixième place au classement des plus prolifiques scoreurs de l’histoire de la ligue ne dit pas autre chose.
https://www.youtube.com/watch?v=FAazUpw-eJ4