Kobe Bryant fait ses adieux à Boston en vainqueur

Imaginez le temple des Boston Celtics paré de l’or du maillot des Lakers. Ce soir, le TD Banknorth Garden était (presque) acquis à la cause de Kobe Bryant, pour sa dernière apparition dans le Massachusetts. Et s’il n’a pas été flamboyant, il a su rentrer le tir qu’il fallait, faire confiance ses coéquipiers – tous très bons ce soir – et ramener la victoire face à ses rivaux de toujours. Dépassés par la ruée offensive des Californiens, les coéquipiers d’Isaiah Thomas (24 points) n’ont jamais été en mesure de gâcher la fête du Mamba.

Plus que le jeu déployé par les deux équipes, c’est la bataille en tribune qui marque les premiers instants de la partie. Kobe Bryant a eu son ovation, mais les fans du trèfle n’ont pas oublié de le détester, et le duel avec les aficionados du numéro 24 prend forme : les huées se mélangent aux acclamations. Sur le terrain, le bourreau de 2010 est ailleurs. Ce n’est pas le cas de ses Lakers, solides dès l’entame. Mais rapidement, Jae Crowder met le turbo (12 points), et il faut l’arrivée de la jeune garde californienne pour rester au contact : 27-24 pour Boston.

On repassera pour la défense

Parmi eux, D’Angelo Russell. Le rookie démarre pied au plancher avec 9 unités de suite. Il insuffle un bel élan à son équipe : Julius Randle et Lou Williams envoient la sauce, et même Kobe Bryant se met (doucement) en marche. Globalement, c’est une belle journée porte ouverte dans les défenses. Dès que le feu follet Isaiah Thomas et les Celtics mettent en place du jeu rapide, ils n’ont aucun mal à répondre aux visiteurs. Les tirs pleuvent, les compteurs s’affolent, et à la mi-temps, les deux équipes sont dos à dos : 58-56 pour L.A..

Au retour des vestiaires, ça continue de courir comme des dératés, et les Lakers gardent une petite avance. le petit lutin vert fait des siennes, mais ses copains sont en échec, et la défense est toujours demandée à l’accueil. Les Angelinos, incandescents, ne se font pas prier : Clarkson récite son répertoire alors que Swaggy P sort de sa boîte. Si Marcus Smart pense relancer sa franchise avec une claquette monstrueuse, D’Angelo Russell plante une banderille longue distance dans la foulée, à la sirène : terrible pour le moral, et pour le tableau d’affichage : 89-78.

« Kobe ! Kobe ! »

La bande à Brad Stevens est moribonde. Evan Turner et ses six points de suite permettent de les maintenir en vie. Il en fallait pas plus aux Celtics pour reprendre des couleurs, et passer un 9-0… Ils reviennent au contact mais Jordan Clarkson, et surtout Kobe Bryant ne l’entendent pas de cette oreille. L’icône d’une génération entière envoie un tir lunaire, un mètre derrière la ligne : des « Kobe ! Kobe ! » font trembler les murs du TD Garden et les locaux, écoeurés, doivent laisser la victoire à des Lakers plaisants de bout en bout : 112-104.

Bryant (15 points, 11 rebonds) n’aura pas été irréprochable, avec son 5 sur 18 au tir, mais ses gros tirs ont fait la différence. Tout comme ceux de Jordan Clarkson (24 points) et le bel apport du banc (Russell et Randle compilent 32 points). Pour la dernière du Black Mamba au Garden, ses coéquipiers lui offrent une fin idéale. C’est aussi une belle occasion de renouer avec le succès après 4 revers d’affilée. Il faudra confirmer contre la pire équipe de la ligue, les Sixers, pour leur premier match de 2016.

Les Celtics n’ont pas su tenir le rythme effréné de leurs adversaires du soir. Isaiah Thomas (24 points), puis Evan Turner (20 unités) ont tenté ce qu’ils ont pu… Mais c’est leur incapacité à stopper leurs éternels rivaux en défense qui coûte cher. 112 points, c’est beaucoup pour une équipe qui n’en concède que 98 de moyenne cette saison. Leur belle série de quatre victoires consécutives s’arrête là, et il faudra un tout autre état d’esprit, samedi face aux Nets.

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