S’il reconnaît aisément qu’il a plus de sollicitations médiatiques depuis qu’il est revenu à Toronto, Cory Joseph n’en est pas pour autant bousculé dans ses habitudes d’avant-match. Toujours fidèle à ses rituels de shooting, le meneur remplaçant des Raptors a même trouvé un compagnon de prestige pour ses échauffements : l’ancien All Star, Jerry Stackhouse.
« Un modèle de constance »
L’ancienne star NBA, des Sixers ou des Pistons notamment, est désormais assistant coach au nord de la frontière. Et, avec Cory Joseph, ils se tirent la bourre à l’entraînement.
« On force notre corps à apprendre à faire des choses d’une certaine manière de sorte que, même avec la fatigue, on peut encore réussir, » analyse le Stack. « En fin de match, quand il a réussi son tir de la gagne, il était prêt parce qu’on travaille là-dessus chaque jour. C’est gratifiant pour lui mais aussi pour moi. C’est un modèle de constance. »
Auteur d’une saison à 9 points, 3 rebonds et 3 passes de moyenne pour le moment, Cory Joseph est effectivement en plein coeur de sa meilleure campagne en carrière. Il faut bien dire qu’avec 27 minutes de jeu, l’ancienne doublure de Tony Parker à San Antonio a bien grandi.
« Les Spurs font un boulot admirable pour développer leurs jeunes joueurs. J’ai appris énormément chez eux, et si je n’avais pas été drafté par eux, j’ignore ce que j’aurais pu devenir, » confesse-t-il sur CBS. « Ce n’est pas une personne en particulier. Ils te donnent tous les outils pour que tu t’améliores et ils t’expliquent comment les utiliser. Après, c’est à toi de les utiliser ou non. »
En constante progression à l’ombre du « Big Three » texan, Cory Joseph a monté ses chiffres chaque saison, passant de 2 à 7 points entre 2011 et 2015. Sacré champion NBA en 2014, le natif de Toronto est donc revenu chez lui pour continuer sa progression, et mettre à profit tous ces enseignements précieux engrangés à Fort Alamo.
« C’était un joueur complètement différent quand il nous a quittés, » assure Manu Ginobili. « Je n’étais pas vraiment fan quand il est arrivé. Je ne voyais pas quel était son potentiel. Mais avec de la patience, beaucoup de travail, il a toujours été un gros bosseur et il est devenu un joueur très solide. »
Objectif : gagner une série de playoffs !
Cette saison, il rend bien des services aux Raptors au relais du All Star, Kyle Lowry. Dwane Casey n’hésite pas non plus à faire jouer ces deux meneurs ensemble sur le parquet, dans le moule « small ball » qui fait tant recette par les temps qui courent. À 24 ans, CoJo est radieux. Il joue pour son équipe, chez lui.
Mais il veut davantage. Passer le premier tour des playoffs par exemple…
« Ce serait quelque chose d’indescriptible. Pour la ville, ce serait incroyable… Mais bon, c’est mettre la charrue avant les boeufs. Et je n’aime pas faire ça. »
Avec son expérience des playoffs, ainsi que celle de DeMarre Carroll ou de Luis Scola, les Raptors se sont effectivement renforcés au niveau mental. Et puis, on peut toujours compter sur Cory Joseph pour garder sa combativité et sa soif de vaincre.
« Je ne voulais pas être seulement un maillot, je voulais être un nom. J’ai dû me faire un nom dans cette ligue et prouver chaque jour. Que ce soit dans des concours de tirs, des 3 contre 3, en D-League. J’ai toujours la même approche. Rien n’a changé. Je veux encore me faire un nom et m’améliorer chaque jour. Je bosse encore très dur. Ça ne s’arrêtera jamais. C’est qui je suis. »