Philadelphie – Denver : un air de déjà-vu

Pour la énième fois de la saison, les Sixers ont mené dans le quatrième quart-temps. Et pour la énième fois de la saison, ils ont craqué… Malgré les 18 pts et 10 rbds de Robert Convington, Philly s’incline 108-105 à domicile, victime d’un très bon Danilo Gallinari (24 pts, 7 rbds), décisif en toute fin de match. C’est la 20e défaite en 21 matches des coéquipiers de Nerlens Noel.

Du mouvement et du passing game

Même si l’affiche n’avait rien de sexy, on ne s’est pas ennuyé devant cette rencontre. Certes, il n’y avait pas de grosse défense, mais il y avait de l’adresse, du mouvement, des passes et c’est ce qu’on demande au basket. Ce sont les Nuggets qui prennent le meilleur départ grâce à Darrell Arthur et JJ Hickson, auteurs de 15 pts dans le premier quart-temps. Denver joue juste avec 10 passes pour une seule balle perdue, et les Sixers parviennent à limiter les dégats : – 4 (29-25).

Jahlil Okafor absent, le jeu des Sixers est moins stéréotypé et on voit de belles séquences, et c’est Isaiah Canaan qui en profite en début de second quart-temps. A l’image des deux formations, le meneur de Philly est chaud à 3-points, et il plante 9 points en trois minutes. En face, c’est papy Mike Miller qui fait la pluie et le beau temps, à la passe et aux tirs. Le problème, c’est que les Nuggets, Emmanuel Mudiay en tête, retombe dans leurs travers, et les balles perdues pleuvent… Les Sixers de Nik Stauskas (quel beau shoot !) en profitent pour passer devant, et mener 59-52 à la pause.

Au retour des vestiaires, Joffrey Lauvergne confirme qu’il n’est pas dans un grand soir, et il ressort aussi vite que dans le premier quart-temps. Une soirée à oublier pour le Français. En face, Wroten, très en jambes, donne 10 points d’avance aux Sixers (73-63), obligeant Mike Malone à prendre un temps-mort. Gallinari a beau enchaîner 8 points d’affilée, il n’y a rien à faire. Le manque de défense permet aux Sixers de maintenir cette avance avec JaKaar Sampson à la finition : 85-77 à la fin du 3e quart-temps.

Le métier de Jameer Nelson

Avec les Sixers, on sait que huit points d’avance dans le money time, c’est rien, et on en a, hélas, la confirmation… Malgré des coups d’éclat de Canaan et de Jerami Grant, les Sixers ne maîtrisent plus leur sujet. La sortie de Wroten, dont le temps de jeu est limité, se ressent, et minute par minute, sans être géniaux les Nuggets grignotent leur retard. Il faut en fait attendre l’entrée de Jameer Nelson pour que le match bascule côté Denver. Sur les terres de ses premiers exploits, Nelson fait parler son expérience et son entente avec Gallinari va faire la différence. Les deux se trouvent les yeux fermés, et à 90 secondes de la sirène, Nelson égalise (102-102), puis c’est lui qui envoie Gallinari au dunk (104-102). Derrière, Covington perd un ballon, puis fait faute sur Faried. L’intérieur de Denver met un lancer sur deux (105-102) à 19 secondes de la fin.

Balle aux Sixers. Covington loupe l’égalisation à 3-points, et c’est Randy Foye, puis encore Faried qui terminent le boulot aux lancers. L’ultime 3-points de Covington à 10 mètres est inutile, Denver remporte son deuxième match d’affilée face à des Sixers qui, une fois de plus, ont perdu leur basket dans le dernier quart-temps. Deux bonnes nouvelles tout de même : Jahlil Okafor revient dès le prochain match ; la rentrée correcte de Tony Wroten.

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