Jason Thompson découvre la vie dans une équipe championne NBA

Habitué a joué les premiers rôles lors de ses sept années passées aux Kings où il fut titulaire à 405 reprises sur 541 matches, Jason Thompson découvre aujourd’hui un tout autre univers.

Arrivé cet été aux Warriors, il est le cinquième intérieur de la rotation derrière Draymond Green, Andrew Bogut, Festus Ezeli et Mareese Speights. Du coup, il ne joue pas souvent (7 matches) et peu (6.6 minutes) et forcément, pour lui qui n’avait jamais joué moins de 23 minutes, c’est un ajustement.

« C’est difficile, surtout lorsque vous n’avez jamais connu ça avant, » explique-t-il à CSN. « J’aurais sans doute eu quelque chose à dire là-dessus si nous étions à 8v-8d ou 7v-9d mais quand vous êtes invaincus et que vous marquez l’histoire, c’est différent. Même un très bon avocat ne pourrait pas gagner contre cet argument. »

En effet, quand votre équipe réalise le meilleur départ de l’histoire, difficile d’aller dire au coach que sa méthode n’est pas bonne. En plus, Jason Thompson n’est pas vraiment habitué à la victoire. L’an dernier par exemple, il avait attendu le 37e match de la saison pour voir le compteur de victoires passer à 16 et il n’a encore jamais connu les playoffs.

« Je suis habitué à jouer plus donc c’est dur mentalement. Je ne pense qu’il y ait quoi que ce soit que je fasse mal. Quand les choses roulent, vous ne faites pas d’ajustement. Il faut simplement se comporter comme l’ultime professionnel et si ça mène à la victoire, il n’y a rien à dire. »

Luke Walton : « Ils méritent de jouer, c’est juste qu’ils sont dans une très bonne équipe »

David Lee l’année dernière et Andre Iguodala depuis deux ans, Thompson n’est pas le premier Warrior à devoir se sacrifier pour l’équipe. Toutefois, il a raison de ne pas voir cela comme une punition ou autre.

« C’est clairement un défi, surtout que nous avons des gars qui travaillent dur chaque jour, » explique Luke Walton, le coach. « Les gars ne jouent pas beaucoup mais ils sont là à faire des 3 contre 3 et à se maintenir en forme. Ils méritent de jouer. C’est juste qu’ils sont dans une très bonne équipe à l’effectif très riche et c’est dur. Vous voulez donner une chance à tout le monde car ce n’est pas comme si c’étaient de mauvais gars qui boudaient ou ne supportaient pas leurs coéquipiers. »

Lorsqu’il a une baisse de moral, Jason Thompson peut toujours se consoler en se rappelant qu’au départ, les Kings l’avaient envoyé aux Sixers et ce n’est que trois semaines plus tard, dans un second échange avec Gerald Wallace, qu’il a atterri à Golden State.