Cette nuit, Tony Parker a rappelé au petit monde de la NBA qu’il faudrait encore compter sur lui quelque temps. Dans la victoire des Spurs face aux Nuggets, le meneur des Bleus s’est fendu d’une performance enfin digne de son talent : 25 points et 9 passes décisives, dont quelques sélectionnés dans le Top 10 de la nuit.
Deux chiffres qui constituent ses plus gros totaux depuis le début de la saison, et ça fait du bien au moral.
« J’aimerais pouvoir être aussi rapide tous les soirs » plaisante Parker sur sa performance de la nuit. « Mes coéquipiers ont fait un super job en me posant de bons écrans, après c’était facile de savoir quand prendre un tir ou faire une passe. »
Avec 11.6 points et 3.8 passes décisives de moyennes, TP a commencé son année sur ses pires bases statistiques depuis sa saison rookie. À 33 ans, le Français doit forcément adapter son jeu face à des meneurs plus jeunes, plus rapides et plus athlétiques.
« Je pense qu’il se transforme davantage comme un meneur complet et plus seulement un scoreur » explique Patty Mills, son coéquipier également excellent face à Denver. « Une sorte de général des parquets. »
Pour le bien des Spurs
Avec l’éclosion de Kawhi Leonard et l’arrivée de LaMarcus Aldridge, c’est un rôle qu’il a accepté tout naturellement, et la mayonnaise commence à prendre à San Antonio. Mais le quadruple champion NBA est persuadé qu’ils peuvent aller encore plus loin.
« Je pense qu’on peut encore s’améliorer » avoue-t-il. « Ça fonctionne bien en attaque, la balle bouge bien, et on n’est pas mal en défense non plus. Mais c’est vraiment en défense qu’on veut progresser. Ce soir, ils ont marqué 58 points en première mi-temps. Ça a tout de même été mieux en seconde. »
Face à lui ce mercredi, il a découvert Emanuel Mudiay, ce jeune rookie de 19 ans, déjà titulaire et responsabilisé à Denver. Forcement, le parallèle avec l’arrivée de Tony Parker en NBA est tout trouvé, et ça lui a rappelé des souvenirs.
« Il y avait beaucoup de choses à digérer » se souvient-il en parlant de sa première année, en 2001. « Nous étions déjà les Spurs, essayant de gagner le championnat. Coach Pop était déjà très dur avec moi… Tout s’est passé très vite. Je faisais de mon mieux et saisissais toutes les opportunités, tout en jouant mon jeu et étant agressif. »
Même trentenaire, et face à un jeune loup, Tony Parker a quand même tenu à affirmer son statut : celui de l’un des tous meilleurs meneurs de cette dernière décennie, comme l’avaient fait Gary Payton ou Jason Kidd avec lui. Le temps d’une soirée, il a (re)pris les Spurs sur ses épaules.
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