Joueur des Celtics de 1981 à 1989 (556 matches joués, 2 titres) Danny Ainge a mis fin à sa carrière en 1995. Devenu coach des Suns durant quatre saisons, il est revenu aux Celtics en 2003 pour y occuper le poste de président.
Douze ans et un titre de champion NBA plus tard (en 2008), Danny Ainge n’est en rien rassasié. Au contraire.
« Je n’en vois pas le bout. Absolument pas » déclare-t-il au Boston Herald. « Je suppose qu’il y a une ligne d’arrivée pour tout le monde, mais je ne l’aperçois pas. Je suis en NBA depuis assez longtemps pour savoir qu’on ne sait jamais comment les choses vont tourner. Je n’attends rien. Je n’y pense pas vraiment. Quand j’ai accepté ce job, ma femme se demandait combien de temps nous allions faire ça, mais on n’en savait rien et on ne le sait toujours pas. Je n’y pense toujours pas. »
Le « c’était mieux avant », très peu pour lui
Dirigeant de l’année en 2008, Danny Ainge a connu deux finales et neuf participations en playoffs en douze saisons depuis ses débuts en 2003. A l’origine du Big Three des Celtics qui a mené la franchise à son 17e titre, Ainge a eu son lot de hauts et de bas.
Aujourd’hui en pleine reconstruction, Ainge n’est cependant pas blasé. Contrairement à certains de ses anciens coéquipiers adeptes du « c’était mieux avant », il apprécie au contraire de travailler avec la nouvelle génération.
« Je m’amuse tellement. J’aime travailler avec les joueurs. J’aime toujours les joueurs d’aujourd’hui. Je ne suis pas un de ceux qui pensent que les joueurs d’aujourd’hui ne sont pas comme ceux de l’époque. Je ne constate pas du tout cela. Ils se donnent à fond. Ils travaillent plus dur que nous ne l’ayons jamais fait. Ils me donnent de l’énergie. »
Une motivation : mettre ses joueurs sur la route du succès
Soutenu par des dirigeants passionnés qui n’interfèrent pas dans son travail ou celui du coach, Danny Ainge se sent bien dans son rôle. Après toutes ces années, il n’a plus rien à prouver, mais la motivation est restée intacte, surtout au contact de ses jeunes joueurs qu’il veut placer sur les rails du succès.
« Je veux voir Brad [Stevens] réussir. Je veux voir Marcus Smart et Avery Bradley avoir du succès autant que j’ai pu en avoir avec Paul, Ray, KG et Doc Rivers. Ces gars ont dédié leur vie au basket et je veux tous les voir réussir. C’est ce qui rend les choses géniales. C’est ce qui me pousse chaque jour. Comment puis-je les aider à réussir ? C’est ce qui me motive. »
Dirigeant parfois critiqué pour ses choix, Danny Aigne n’en reste pas moins un homme doté d’un vrai flair et qui n’a pas peur de prendre des risques. C’est par exemple lui qui est allé chercher Brad Stevens en NCAA pour remplacer Doc Rivers. Un choix payant (et osé à l’époque car peu d’entraîneurs universitaires ont réussi au haut niveau) qui a récemment inspiré des franchises comme OKC et Chicago.