Avec 21 points au beau milieu du troisième quart, le Jazz pensait bien avoir fait le plus dur face aux Blazers, hier soir. Mais une fois les « cadres » sortis du terrain – Trey Burke (22 points en 22 minutes), Rodney Hood (15 points en 14 minutes) ou Joe Ingles (16 points en 21 minutes) – ce sont les « journeymen » qui sont entrés en scène. Et là, ça n’a plus été la même limonade !
Les Blazers ont placé un dernier quart-temps assassin à 35 points (contre 17 pour Utah). Et la prolongation a été à sens unique en faveur des locaux. Avec 1/16 aux tirs, Bryce Cotton et Treveon Graham n’ont ainsi pas du tout réussi à maintenir l’écart. Au contraire, ils ont pris la marée…
« Ce qui s’est passé en dernier quart, c’est exactement pour ça que la présaison est faite, » tempère Quin Snyder dans le Deseret News. « Il s’agit de découvrir ton équipe. On a des gars qui se battent comme des chiens à l’entraînement et on voulait les récompenser en leur donnant du temps de jeu. »
Rien de grave donc ! La défaite contre Portland et ce craquage retentissant en fin de partie n’atteingent donc pas le moins du monde le moral des troupes de Salt Lake City. À l’inverse, cela renforce encore un peu plus les belles impressions laissées par les rotations (de saison régulière) en début de partie.
Retrouver le rythme de la fin de saison passée
« La balle a bien circulé. Les gars ont joué en sachant très bien qu’ils avaient besoin les uns des autres et, en conséquence, ils ont obtenu des bons tirs dans le rythme du match. »
L’international australien, Joe Ingles, qui n’est désormais plus un petit rookie, ne peut qu’abonder dans le sens de son coach. L’équipe tourne bien et cela laisse présager de belles choses, sachant que plusieurs titulaires (dont Rudy Gobert) étaient laissés au repos.
« La dernière fois qu’on avait joué contre eux [une défaite 88-81], on était trop statiques en attaque. On s’entraînait moins avec le voyage à Hawaii. Cette semaine, on est retourné au travail à l’entraînement et on a retrouvé les bases qu’on avait établies l’an passé. »
Pour rappel, le Jazz a fini sa saison en boulet de canon, affichant l’un des cinq meilleurs bilans post-All Star game. S’il confirme, Utah pourra légitimement se mêler à la course aux playoffs, même dans la très relevée conférence Ouest. Et c’est tout le mal qu’on leur souhaite.