Richard Jefferson raconte son départ surprise de Dallas

Il était à Dallas depuis une saison, et franchement, on pensait bien qu’il allait y finir sa carrière.

Mais non, conséquence du retournement de situation rocambolesque autour de DeAndre Jordan durant la saison des transferts, Richard Jefferson a quitté les Mavs pour rejoindre les Cavs.

Une seule lettre mais un changement majuscule pour l’ailier vétéran qui vient renforcer un candidat au titre. 

Jefferson toujours diplomate

Pour ESPN, l’ancien compagnon de contre-attaque de Jason Kidd aux plus grandes heures des Nets est revenu sur l’imbroglio estival autour de son transfert. Mais si Mark Cuban a eu à se plaindre publiquement du retournement de veste de Jordan, il ne s’est pas épanché sur la décision contraire, mais diplomatique, de Jefferson.

« J’étais avec Mark Cuban et Chandler Parsons à Los Angeles. Et ils m’ont dit, ‘on en a déjà deux’. Je ne savais pas de quoi ils parlaient. Tout ce que j’avais vu, c’est qu’ils avaient laissé partir Tyson [Chandler] et Monta [Ellis]. Et moi, je ne voulais pas signer s’ils n’avaient pas une vraie équipe. Or, ils m’ont justement dit qu’ils venaient d’avoir DeAndre [Jordan] et Wesley [Matthews]. J’ai alors donné mon accord verbal. Ok, je reviens la saison prochaine. »

Tout va alors pour le mieux dans le meilleur des mondes… Les Mavs redeviennent immédiatement un candidat au titre avec le pivot des Clippers et le shooteur des Blazers.

Mais patatras, DeAndre Jordan change d’avis, Mark Cuban se retrouve le bec dans l’eau, et Jefferson lui demande alors sans tarder s’il peut ouvrir le dialogue avec d’autres équipes, dont les Cavs font partie.

« Je suis un homme de parole et j’ai donc attendu une semaine environ pour voir vraiment ce qui se passait. J’ai dit à Mark, ‘si c’est à cause de moi qu’on a perdu des free agents, je reste cette année, mais je pars l’an prochain’. Je lui avait déjà dit que je serai parti ailleurs si c’était ça. La configuration de l’équipe [à Dallas] n’est probablement pas adaptée au fait que je sois un vétéran avec 15 saisons au compteur. Et il m’avait confirmé qu’il comprenait mon choix. Et puis, le fait que j’aille jouer dans la conférence Est l’a aussi rassuré sur mes intentions. Je ne suis pas allé chez un concurrent direct, à Golden State, San Antonio ou Houston. »

« Les Cavs sont un peu énervés »

Ce qu’il faut dire surtout, c’est que Jefferson a joué franc-jeu avec son employeur dès le début des discussions. Même quand les Mavs pensaient bien avoir attrapé DeAndre Jordan dans leurs filets, Jefferson a précisé à Cuban qu’il serait parti si Dallas n’avait pas pu bâtir un effectif de candidat au titre. Justifiant inconsciemment ce qui sera sa décision finale.

« On était assis tous les deux à discuter de choses et d’autres, et je lui ai dit : « Mark, tu sais, je serais parti ». Et lui m’a répondu qu’il ne m’en aurait pas voulu, qu’il comprenait. J’étais content qu’il me dise ça, parce qu’on avait réussi à avoir de bonnes recrues pour reconstruire déjà, et puis car je voulais rester à Dallas. »

Au final, pas de DeAndre Jordan pour Dallas et Richard Jefferson a donc fait ses valises pour l’Ohio. Le choc thermique absorbé, le médaillé olympique (le bronze à Athènes en 2004) s’est remis au travail avec son ancien coéquipier de Team USA, LeBron James. Avec un bon feeling pour sa nouvelle escouade.

« Ça fait maintenant deux fois que je suis dans une équipe qui sort d’une défaite en finale, et il y a toujours une concentration particulière dans le groupe dès le camp d’entraînement. Les gars sont un peu énervés, un peu plus tendus. Il y a eu des problèmes de blessure ici et les gars essaient tous de revenir en pleine forme pour revenir au jeu. Et surtout parce qu’ils pensent pouvoir jouer encore mieux. C’est bien de faire partie de tout ça. »

La dernière fois, c’était chez les Nets, en 2002 et 2003. À une autre époque. Quand il était encore un joueur majeur. Maintenant, Richard Jefferson n’est plus un athlète qui grimpe aux rideaux (bien qu’il puisse encore claquer son lot de posters) mais plutôt un shooteur dans les coins. Et il accepte volontiers ce rôle de seconde lame, de sage de vestiaire. Après 15 ans de carrière, le natif de Los Angeles n’a toujours pas réussi à trouver bague à son doigt.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.