Dans un long entretien accordé à l’Equipe Magazine, Nicolas Batum évoque cet Euro qui débute aujourd’hui, sa carrière débutée en baby basket à Pont-l’Évêque, sa place dans l’Equipe de France, mais aussi Tony Parker et son enthousiasme toujours intact.
« On a beau être en NBA, avoir fait des choses dans notre carrière, on attend cela depuis que l’on est gamins ! Un Euro pour la gagne à la maison, beaucoup ne le vivront jamais » rappelle le nouveau joueur des Hornets. « TP est quatre fois champion NBA, All-Star, MVP des Finals, mais ça, il ne l’a jamais vécu ! Il a 33 ans, c’est beau de rêver de ça après la carrière qu’il a déjà eue. »
Si les Bleus se qualifient pour Rio, TP a déjà annoncé qu’il s’agirait de sa dernière compétition internationale. Interrogé sur ce possible passage de flambeau entre la TP, Boris Diaw et lui, Batum ne tire surtout pas la couverture à lui.
« Quand ils partiront, je ne serai pas tout seul. Il y aura Antoine (Diot), métronome du basket européen, Nando (De Colo), dont je suis fan ! Thomas (Heurtel), Alexis et Rudy (Ajinça et Gobert) vont grandir aussi. Il ne faut pas oublier que, quand j’ai été champion d’Europe juniors et MVP (2006), je ne tournais pas à 20 points, je tournais à 15 points ! J’étais bon, mais j’avais des mecs autour de moi. Et ce sera pareil quand Tony et Boris partiront. De toute façon, je ne suis pas Tony ! Tony Parker, il est unique. C’est le Jordan français, il n’y a pas plus fort. Quand il quittera l’équipe, on reprendra les rênes de façon différente. »
En attendant, il continue d’apprendre aux côtés de ces deux monuments du basket, Parker et Diaw, et il espère que les autres membres de l’Equipe de France voudront poursuivre l’aventure après leur retraite internationale.
« Quand la génération Parker va partir, je poserai la question aux mecs : « Vous voulez continuer ou pas ? » Parce que, moi, je ne veux pas m’arrêter là. Quand je suis arrivé en équipe de France, les mecs m’avaient dit : « Tu viens là, c’est bien, mais tu n’es pas en vacances. Tu viens parce que, nous, on a assez galéré et que tu peux nous apporter pour gagner ! » C’est cette culture qu’ils m’ont transmise. Et ce sera à nous de transmettre ça. »