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[Eté 2010] Les règles du jeu – 2ème partie : la luxury tax

ete2010-visuelA quelques semaines de la plus chaude des intersaisons, Basket USA entame un tour d’horizon hebdomadaire des capacités financières des équipes qui s’apprêtent à être particulièrement actives à l’intersaison. L’enjeu est de taille : attirer un voire deux joueurs majeurs et construire une équipe capable de gagner le titre suprême.

Mais avant de débuter cette revue équipe par équipe, il nous semble important de présenter les règles relativement complexes qui régissent les montants, la durée et l’évolution des contrats des joueurs de la NBA.Nous avons divisé la série d’article consacré en trois :

  1. Une première partie d’introduction générale sur les contraintes pesant sur la masse salariale, composée de 2 articles traitant du salary cap puis de la luxury tax
  2. Une deuxième partie abordant en 3 articles le cœur du sujet : exceptions au salary cap, calcul effectif de la masse salariale et négociations contractuelles
  3. Une dernière partie de conclusion, tentant de faire le bilan et de tirer les enseignements de ce mode de fonctionnement.

Après avoir traité du salary cap mardi, nous continuons en abordant la « luxury tax ».

Un environnement calme autour de vous, il est temps de faire le vide dans votre tête, avant de plonger dans le monde infernal de la finance de la NBA.

Qu’est ce que la luxury tax ?

Il existe donc une deuxième limite, destinée à dissuader les équipes d’utiliser les exceptions pour faire gonfler leur masse salariale au delà du salary cap : c’est la luxury tax. Son principe est simple : une équipe dispendieuse paye 1 dollar de « luxury tax » pour chaque dollar de salaire versé au delà de la limite. Pour cette saison, la limite était de 69,92 m$. Son montant anticipé pour la saison prochaine, basé sur les dernières estimations est d’environ 68 m$.

Si on prend l’exemple des Lakers, la masse salariale totale des Angelinos était de 91,35 m$ hors luxury tax. Comme ce montant dépasse de 21,43 millions la limite autorisée, les Lakers ont dû payer un montant égal en taxe. La somme consacrée aux salaires de l’équipe devient donc 112,78 m$ (69,92 + 21,43 + 21,43).

Le tableau ci-dessous présente les montants payés par les 14 équipes soumises à la taxe cette saison.

Equipe Montant dû (en dollar)
Lakers 21 430 778
Mavericks 17 891 714
Celtics 14 324 318
Knicks 14 107 734
Cavaliers 13 011 251
Magic 12 574 601
Spurs 10 185 572
Nuggets 8 658 888
Suns 4 887 977
Jazz 4 858 225
Hornets 3 331 809
Heat 2 817 658
Rockets 2 611 747
Wizards 2 395 836

On remarque que certaines des équipes les plus performantes ne figurent pas dans ce tableau (Hawks, Bucks, Blazers, Thunder), et qu’à l’inverse des équipes de bas de classements y apparaissent (Knicks, Wizards), confirmant qu’il est possible de réussir avec un budget « limité », et qu’à l’inverse les gros flops se payent… cash (Eddy Curry, si tu nous regardes).

Pour aller au delà d’une simple « observation », une étude a été réalisée en 2001 pour mesurer le lien entre budget et réussite sportive en NBA. Elle cherchait à déterminer pour la saison 2001-02 la corrélation entre le montant dépensé dans la masse salariale (hors taxe) et les victoires en saison régulière. Rappelons que si la corrélation vaut 0, il n’y a aucun lien. Si elle vaut 1, les résultats sportifs varient uniquement en fonction de la masse salariale. Si elle vaut -1, les deux sont reliés inversement :  plus le budget est important, moins la réussite est au rendez-vous.

La valeur obtenue était de 0,13 c’est-à-dire qu’il n’existait qu’un très faible lien entre les deux. Attention néanmoins, une étude sur une seule saison a une portée plutôt limitée.

Mode de calcul

Le mode de calcul de la luxury tax est calqué sur celui du salary cap. On prend d’abord une fraction du BRI (Basketball Related Income, correspondant aux revenus de la ligue, et cités dans l’article précédent, vous vous souvenez ?). La valeur retenue est 61% pour la luxury tax contre 51% pour le salary cap. On enlève le montant des profits anticipés, on ajuste en fonction des historiques de prévision, et on divise par 30 (le nombre d’équipe).

Ce montant fait  l’objet de la même réévaluation et publication annuelle que le salary cap, en juillet.

Le message est toujours le même : on incite à limiter le montant des salaires des joueurs à une fraction du chiffre d’affaire de la NBA. Néanmoins, cette limite est plus souple : si un manager est très riche et a beaucoup d’ambition, il peut choisir de la payer. La majeure partie des contraintes pesant sur la signature des joueurs est en fait lié au salary cap et aux exceptions, comme nous allons le voir dans la suite de la série.

Utilisation du montant de la taxe

Alors qui récupère le montant de cette taxe ? En fait, il est redistribué selon les mécanismes suivants :

  • les équipes sous la limite de la luxury tax reçoivent 1/30ème du total de la taxe collectée. On peut parler de prime aux équipes vertueuses : on assiste les équipes les plus raisonnables dans la gestion des salaires. Cette prime ne peut évidemment être réinvestie en salaires que si elle respecte les règles, et notamment le salary cap et ses exceptions. A noter que le montant restitué par équipe est 1/30ème, quel que soit le nombre d’équipes qui ont dépassé la limite. Il va donc rester une gagnotte, qui fait l’objet de la règle suivante.
  • le montant restant vaut alors 1/30ème du total de la taxe multiplié par le nombre d’équipes qui ont dépassé la limite et qui donc ne récupèrent pas de prime au vertueux. La ligue peut alors prélever une partie pour certains usages particuliers, tels que les aides éventuellement fournies aux équipes en déficit financier. Ce qui n’a pas été utilisé par la ligue est finalement redistribué parmi l’ensemble des équipes, en part égale cette fois.

Conclusion

On le voit, les managers des équipes doivent donc, concernant la masse salariale, naviguer entre deux contraintes principales, le salary cap et la luxury cap, dont le point commun est de lutter contre une inflation des salaires qui donnerait trop d’importance à la puissance financière des équipes.

Allez, après le hors d’oeuvre, nous entamerons la prochaine fois le plat de résistance : les exceptions au salary cap.

© Julien Bordet pour Basket USA

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