Nommée assistant coach de George Karl sur le banc des Sacramento Kings, Nancy Lieberman savoure cet instant historique qui confirme que la brèche est désormais bien ouverte pour les femmes en NBA. Un an après Becky Hammon, Lieberman va devenir la deuxième femme à s’asseoir sur un banc en NBA, après avoir déjà dirigé les Texas Legends en D-League.
« C’est quelque chose que j’avais envie de faire depuis si longtemps, » déclare Lieberman à The Okahoman. « Les gens oublient quand j’ai commencé à coacher en WNBA. Ils parlent de Derek Fisher, Steve Kerr, Jeff Hornacek et ces gens-là… Becky Hammon. J’ai joué pour le Phoenix Mercury en 1997 à 39 ans. Et l’année suivante, j’étais coach et general manager du Detroit Shock. J’ai coaché en D-League et commenté les matchs à la télévision à Oklahoma City. Je suis toujours restée très proche du terrain. Je suis très honorée à l’idée d’aider George (Karl) et son staff atteindre leurs objectifs. »
George Karl avait mentionné le nom de Lieberman à plusieurs reprises depuis son arrivée à la tête des Kings. Pourtant, elle n’avait pas eu de contact préalable avec lui jusqu’à cet été.
« George et moi sommes des amis de longue date. J’avais entendu parler d’une conférence de presse au cours de laquelle il avait parlé de moi mais je n’avais eu aucun contact avec lui jusqu’à la Summer League. Puis tout est allé très vite et Vlade Divac, le vice-président de la franchise, m’a proposé le poste. »
Dès sa nomination, elle a appelé… Muhammad Ali
Contrairement à Hammon, qui a débarqué en NBA sans aucun expérience du coaching, Lieberman a non seulement près de vingt ans d’expérience mais elle a surtout déjà coaché des hommes.
« J’ai énormément appris en D-League avec les Texas Legends, l’affilié des Dallas Mavericks, » ajoute Lieberman. « J’ai appris à diriger un staff et à les laisser faire le boulot sans toujours être sur leur dos. J’ai appris la patience et à ne jamais ni s’enflammer, ni désespérer tant qu’une rencontre n’est pas terminée. J’y ai vécu l’un de mes plus grands souvenirs. C’était le dernier match de la saison face à Austin et le vainqueur se qualifie pour les playoffs. Nous étions menés de 9 points à onze secondes de la fin du match. Nous avons arraché la prolongation, puis une deuxième et nous avons gagné. »
La première personne que Lieberman a voulu appeler après sa nomination est son mentor, le légendaire Muhammad Ali.
« Il m’a appris ceci quand j’avais 10 ans : « Respecte tout le monde mais ne crains personne. » Je l’ai appelé au soir de ma nomination, » confirme la nouvelle assistante de George Karl. « C’est sa femme Lonnie qui a décroché le téléphone et sa petite voix tremblait quand elle l’a annoncé à Muhammad. J’en ai les larmes aux yeux rien que de le raconter. Il m’a dit de toujours croire en moi. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de WNBA. Il n’y avait pas d’égalité des sexes. Mais il m’a permis de garder espoir. Et je vais aller le voir très bientôt à Phoenix pour lui dire combien il compte pour moi. »
Lieberman a maintenant quelques mois pour se préparer avant d’attaquer la page la plus excitante de sa carrière de coach, et la bonne nouvelle, c’est que DeMarcus Cousins semble ravi de son arrivée.
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