Portland limite parfaitement les dégâts

Ne le cachons pas, nous étions dans la confidence. Nous savions, depuis quelques semaines, que Portland allait faire exploser son effectif. Wes Matthews et LaMarcus Aldridge avaient rapidement prévenu leurs dirigeants qu’ils avaient des envies d’ailleurs. A partir de là, les dirigeants ont décidé de profiter de leurs départs pour reconstruire.

C’est d’abord Nicolas Batum qui a été échangé aux Hornets. Puis c’est Steve Blake qui a pris la direction des Nets. Ont suivi Arron Afflalo, Matthews, et bientôt Robin Lopez et Aldridge si son départ se confirme.

De ce grand ménage, un seul a survécu, et il a désormais les clés de la franchise : Damian Lillard. Prolongé pour plus de 120 millions sur cinq ans, il est le seul titulaire encore en place, et il va devoir découvrir de nouveaux coéquipiers.

Mais ne vous attendez pas à ce que Lillard déprime, et pousse ses dirigeants à l’échanger. Car le staff de Portland a déjà fait ses preuves, et lorsqu’il reconstruit, il le fait intelligemment. Tous les départs ont été compensés par des arrivés de qualité. Bien sûr, on ne trouve pas un remplaçant à Aldridge du tac au tac. Mais sur les autres postes, Portland a fait de l’excellent travail.

Sont ainsi arrivés Gerald Henderson, Noah Vonleh, Al-Farouq Aminu, Mason Plumlee et Ed Davis. Pas de stars mais trois coéquipiers modèles (Aminu, Davis et Henderson), et des jeunes à fort potentiel (Plumlee et Vonleh).

Quatre titulaires et le 6e homme sur le départ

Clairement, ce recrutement rapide et efficace démontre que Portland avait prévu que cette intersaison serait compliquée, et plutôt que d’imiter Phoenix ou Dallas en misant tout sur un gros free agent, ils ont choisi de compléter leur roster, et de créer un groupe. Avec Greg Monroe, le coup était même parfait. Mais le néo-intérieur des Bucks, qui n’a jamais connu les playoffs, préférait rester à l’Est où la concurrence est moindre.

On le sait, le recrutement n’est jamais définitif. Les équipes ont jusqu’en février pour peaufiner leur effectif, et Portland possède aujourd’hui assez de « pièces » pour monter, plus tard, un échange massif.

En attendant, sur le papier, cette équipe a les moyens de se battre pour la 8e place à l’Ouest. Au même niveau que le Jazz, et sans doute devant les Lakers, les Kings et les Wolves. Ce serait déjà un exploit après avoir perdu quatre titulaires et son 6e homme.