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1985 – 2015 : portrait robot du n°1 de la Draft

draft-numero-unDepuis 1985, le numéro 1 de la Draft appartient à l’équipe qui remporte la loterie. La première édition, remportée par les Knicks, restera dans l’histoire pour sa polémique de l’enveloppe écornée.

En 30 ans, ce sont parmi les meilleurs joueurs de l’histoire qui ont été appelés à serrer la main de David Stern puis d’Adam Silver. Du meneur au pivot, en passant par des ailiers, des Européens ou internationaux, il y a tous les styles pour ce choix si particulier, qui fait entrer n’importe quel joueur dans la légende, qu’il confirme ou non cette position de premier choix.

À quoi ressemble le premier choix de la Draft type ? Portrait robot des joueurs qui ont précédé Karl-Anthony Towns.

Quelques extérieurs… mais une majorité d’intérieurs

Pour que la comparaison avec Towns soit plus juste, il était logique de cibler les intérieurs, donc d’écarter les extérieurs pour ne pas « fausser » les statistiques physiques et techniques.

En conséquence, exit Glenn Robinson, Allen Iverson, LeBron James, Derrick Rose, John Wall, Kyrie Irving, Anthony Bennett et Andrew Wiggins. Juste pour l’anecdote, ces huit joueurs ont tourné en moyenne à 17.3 points, 4.4 rebonds et 4.8 passes de moyenne lors de leur première saison. Et seuls Glenn Robinson, John Wall et Anthony Bennett n’ont pas été élus rookie de l’année.

Voici donc la liste des 22 intérieurs sélectionnés en première position de la Draft depuis 1985 :
Patrick Ewing, Brad Daugherty, David Robinson, Danny Manning, Pervis Ellison, Derrick Coleman, Larry Johnson, Shaquille O’Neal, Chris Webber, Joe Smith, Tim Duncan, Michael Olowokandi, Elton Brand, Kenyon Martin, Kwame Brown, Yao Ming, Dwight Howard, Andrew Bogut, Andrea Bargnani, Greg Oden, Blake Griffin et Anthony Davis. Une belle brochette d’All-Star, MVP et Hall of Famer.

Des mensurations similaires

Karl-Anthony Towns est annoncé à 2m11 et 113 kilos sur la balance. De belles mensurations, qui correspondent quasiment parfaitement à celle moyenne de ses 22 prédécesseurs : 2m10 et 113 kilos. L’ancien joueur de Kentucky est donc le parfait prototype physique de l’intérieur numéro un de la Draft.

Ensuite, les moyennes sont par définition intéressantes pour placer le curseur d’une saison de qualité. Entre les années monstrueuses de Shaquille O’Neal, David Robinson ou Blake Griffin, il y a aussi des flops qui font chuter lourdement les statistiques. On pense notamment à Michael Olowokandi, Greg Oden ou encore Kwame Brown. En moyenne, ils compilent 15.3 points, 8.7 rebonds, 2 passes, 1.5 contre par match. Karl-Anthony Towns a donc un objectif abordable pour réussir une belle saison. S’il décroche le titre de rookie de l’année, il rejoindra Ewing, Robinson, Coleman, Johnson, O’Neal, Webber, Duncan et Griffin.

Un apport sur le collectif non négligeable

Après l’impact individuel, quels ont été les résultats collectifs de ces intérieurs rookies ? Si les contextes sont à souligner comme les lockouts de 1999 et 2012 qui ont faussé les saisons ou encore le retour de Michael Jordan aux Wizards l’année où Kwame Brown est choisi par « His Airness » justement, il est logique de s’intéresser aux progrès faits par l’équipe qui détient, théoriquement, le meilleur jeune joueur de sa génération.

Si quelques saisons ont été négatives (l’équipe a perdu plus de matches avec son rookie que la saison précédente), l’impact est globalement positif. David Robinson et Tim Duncan – avec respectivement 35 et 36 victoires de plus – restent des exceptions, mais l’apport des premiers choix de Draft est loin d’être négligeable. Il y a, en moyenne, neuf succès de plus.

Avec 16 victoires la saison passée, les Wolves termineraient ainsi la saison prochaine avec 25 succès. Pas encore un triomphe, mais une réelle progression.

On a donc sous les yeux les chiffres et les statistiques qui peuvent permettre de juger historiquement et de manière mathématique si la saison de Karl-Anthony Towns est dans lignée de ses illustres prédécesseurs. Même si, au delà de ses chiffres, le terrain restera le plus important et le vrai juge de paix.

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