Devin Booker, le gamin shooteur des Suns

Si Kentucky est la fac la plus omniprésente année après année à la draft, les Suns de Phoenix sont un havre de paix pour les anciens Wildcats. Pour preuve, outre Eric Bledsoe, Archie Goodwin et Brandon Knight arrivé en cours de saison dernière, voilà que c’est le jeune Devin Booker qui débarque en Arizona.

Une maturité au-dessus de la moyenne

Plus jeune joueur de cette cuvée 2015, Booker a été sélectionné en 13e choix, une belle preuve de l’investissement important, consenti par la franchise de Phoenix. Mais pour Jeff Hornacek, c’est un investissement à long-terme; le staff des Suns a bien senti l’immense potentiel du gamin.

“A l’entendre répondre aux questions pendant une demie-heure, on ne dirait pas que c’est un gamin de 18 ans.” avance coach Hornacek. “A côté du basket, c’est le genre de choses qui nous a convaincus qu’il pouvait faire partie de l’équipe et de la franchise. Il a une maturité au-dessus de la moyenne.”

Au sortir d’une saison à 10 points de moyenne en 21 minutes de temps de jeu, Devin Booker est l’un des seuls shooteurs purs de cette cuvée, une espèce en voie de disparition. Génération 1996 (!), Booker n’arrive pas encore à bien se rendre compte de ce qui lui arrive…

“C’est difficile de trouver les mots car c’est que j’ai toujours voulu. J’ai travaillé très dur, depuis que j’ai 5 ans quand j’ai commencé le basket, et je peux vous dire que le travail paye. Voir ma mère travailler pour s’occuper de ma soeur, mon frère et moi, ça m’a appris à me battre et à travailler dur. Voir mon père jouer [en Italie et en Russie] m’a montré que le basket peut vous amener loin et ça m’a donné la motivation de travailler aussi.”

Un shooteur pur, une rareté !

Avec le succès des Warriors en finale NBA, la preuve a en tout cas été donnée de manière magistrale qu’on peut bel et bien remporter un titre avec des shooteurs… si ces derniers s’investissent en défense ! Du coup, chez les Suns, et Bledsoe le premier quand il observait son cadet durant son workout, on apprécie cette arrivée. Mais Devin a encore un long chemin à parcourir.

Quand son père Melvin, fugace joueur NBA aux Rockets, Nuggets et Warriors, l’a rapatrié à ses côtés, le petit Devin a morflé !

“La transition a été difficile au début parce que je n’aimais pas l’école du tout mais j’ai fini par adorer. Mon père m’a appris à être une bonne personne, sur et en-dehors des terrains. Je ne savais même pas tenir ma fourchette comme il fallait. Je mangeais comme un homme des cavernes avant ça !”

Avec ses mentors “made in Lexington” au sein de l’équipe, plus sa famille venue en nombre, Devin Booker devrait s’adapter en douceur chez les Suns.

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