Backup extraordinaire pour le dernier match de la série contre les Bulls, Matthew Dellavedova n’avait pourtant pas entamé sa relation de la meilleure des manières auprès de son titulaire, Kyrie Irving.
Avant de se prendre dans les bras et se faire des mamours au moment de célébrer leur qualification en finale de conférence Est, Dellavedova et Irving se sont pris la tête bien des fois. De l’aveu de leur coéquipier Tristan Thompson, les deux garnements étaient prêts à en découdre à plusieurs reprises…
« J’ai joué contre lui pendant l’été [2013, ndlr]. Lui allait jouer en ligue d’été, et moi j’allais entrer dans ma troisième année. » se souvient Kyrie sur ESPN. « Et je me suis demandé qui était ce gamin franchement. Je n’avais jamais entendu parler de lui. Mais sur chaque contre-attaque, il commettait d’énormes fautes sur moi. Ensuite, pendant le camp d’entraînement, on était l’un contre l’autre tous les jours et on a failli se battre quasiment à chaque fois. »
Un bosseur au grand coeur qui a conquis tout le vestiaire des Cavs
En faisant du combat, du coeur et des tripes son fonds de commerce, le meneur australien a réussi à énerver sans tarder Irving.
« En début de saison, quand on s’entraînait, oui, c’en était arrivé à ce point-là… d’être séparés par d’autres joueurs. » confirme Delly. « Mais ce n’était jamais personnel. On jouait tous les deux dur car on veut gagner. Et ça a été très bon pour ma progression. »
Et pour cause, si l’ancien de St Mary’s est resté autour des 5 points et 3 passes entre sa saison rookie et sa deuxième campagne avec les Cavs, il a néanmoins progressé dans son apport en sortie de banc, en améliorant notamment son adresse de loin (40% à trois points).
Unanimement salué pour son état d’esprit et son éthique de travail dans le vestiaire de Cleveland, Dellavedova a clairement réussi son meilleur match en carrière, dans un moment chaud qui plus est, face à Chicago au match 6. Et les deux « ennemis » sont devenus intimes…
« C’était notre fierté qui nous poussait à bout. J’aime bien quand un gars me met au défi et que ni l’un ni l’autre ne veut reculer. Et c’est ce à quoi je m’attendais en quelque sorte. En fin de compte, ça nous a beaucoup rapprochés. » conclut Irving.