Interrogé après le Game 6 face à Memphis, Stephen Curry a expliqué qu’il n’avait pas de préférence pour son adversaire en finale de conférence. Il s’est même gentiment moqué du journaliste en répliquant que c’était la « pire question ».
Les Warriors ont en effet battu quatre fois les Rockets en saison régulière (en quatre matches), s’imposant également trois fois (pour une seule défaite) face aux Clippers. Dans les deux cas, le MVP et ses coéquipiers partiront avec un avantage psychologique certain face à des équipes qui se disputent ce soir (21h30) le privilège de les défier.
Deux équipes à réaction
Opposé à des Mavericks en pleine implosion et beaucoup trop limités défensivement, les Rockets se sont baladés lors du premier tour alors que les Clippers ont été poussés dans leurs dernières limites par les Spurs. Sur leur lancée et malgré la blessure de Chris Paul, les Californiens ont donc rapidement pris l’avantage dans la série, menant 3-1 face à une équipe texane qui semblait abandonner les matches dès que son rythme offensif s’enrayait.
Néanmoins, si les Clippers ont réussi une si grande série face à San Antonio, c’est qu’ils étaient constamment sous pression et qu’ils savaient que la moindre erreur pouvait leur être fatale. Lorsque la pression se fait moins forte, ils retombent dans une facilité qui peut leur coûter cher, à l’image de la terrible fin du Game 6…
Comme les Clippers, les Rockets sont aussi une équipe qui a besoin de se sentir dos au mur pour tourner à plein régime. Toujours davantage dans la réaction, c’est ainsi lors du Game 5 déjà éliminatoire que Dwight Howard et ses camarades ont retrouvé leur agressivité défensive. Et c’est lorsqu’ils ont senti qu’il était presque trop tard, pendant le Game 6, qu’ils ont réussi à se dépasser face à des Clippers qui s’écroulaient.
Les Clippers ont-ils digéré la fin du Game 6 ?
Ce soir, Rockets et Clippers seront tous deux dos au mur. Cela devrait pousser les deux équipes à jouer leur meilleur basket. Reste à voir si Los Angeles sera remis de son sabordage après avoir raté deux chances de se hisser au tour suivant.
« Nous avons eu deux opportunités et nous n’avons pas plié la série », admettait Blake Griffin. « Il faut leur rendre hommage, ils ont mieux joué que nous ces deux derniers matches et ils en voulaient plus que nous. Il nous reste une chance et il faut en profiter ».
Lors du tour précédent, les Clippers ont montré qu’ils savaient réagir, notamment après la défaite du Game 5, sur une claquette illégale de DeAndre Jordan qui aurait pu complètement plomber le moral de l’équipe. Ils avaient alors réussi à arracher le Game 6 à San Antonio pour ensuite finir le travail au Staples Center. Sont-ils capables de le refaire ? En tout cas, les Rockets ne doivent pas compter sur un effondrement complet, les deux franchises ayant d’ailleurs montré durant ces playoffs qu’elles n’étaient jamais aussi bonnes que dans le rebond.
Le grand soir de James Harden ?
Même s’il tourne à 24.5 points, 8.2 passes et 5.3 rebonds sur la série, James Harden laisse une impression étrange. Bien défendu et attendu, le barbu ne pèse pas réellement et n’arrive pas à prendre le jeu de son équipe en main.
Ce Game 7 est donc idéal pour lui après avoir vu ses coéquipiers sauver sa saison. Dauphin de Stephen Curry lors du vote pour l’élection du MVP, l’arrière texan a l’occasion de prouver qu’il est un vrai franchise player, capable de prendre le contrôle d’un match décisif en playoffs comme il a pu le faire lors de la saison régulière. Mais attention car, en face, Chris Paul doit lui montrer qu’il peut atteindre les finales de conférence. Un nouvel échec ferait très mal à sa réputation…
Néanmoins, le petit général va devoir être soutenu par ses artilleurs (JJ Redick, Jamal Crawford, Matt Barnes, Austin Rivers), maladroits sur les deux derniers matches malgré de bonnes positions.
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