Déchaîné à 3-points, Stephen Curry envoie les Warriors en finale de conférence

Avec 32 points à 8/13 à 3 points, Steph Curry a porté le collectif d’une équipe de Golden State déterminée et victorieuse 108-95 sur le parquet de Memphis. La cuisse de Tony Allen n’aura tenu que 5 petites minutes, et les Grizzlies, revenus à l’agressivité et le fougue d’un écart de 15 points dans le 3e quart-temps doivent s’incliner devant la qualité et le talent qui transpirent de l’équipe adverse. Le trio Randolph-Gasol-Conley était trop sur courant alternatif pour que les hommes de coach Joerger puissent espérer forcer un Game 7 .

Les Splash Brothers montrent la couleur d’entrée en convertissant leurs deux premiers paniers, et avec l’aide de Harrison Barnes, les Warriors refroidissent immédiatement le Fedex Forum. Curry et Thompson enchaînent les paniers à 3 points dont nombreux font très mal aux Grizzles en transition (6/8 en 1er quart). Memphis ne parvient pas à trouver ses Smash Brothers à l’intérieur, et Tony Allen, à nouveau ouvert à plusieurs reprises, joue bien à 60% de ses capacités.L’écart monte jusqu’à +15 (12-27), et avec 11 points chacun les deux pépites mettent Golden State dans les meilleures dispositions après 12 minutes (19-32, 14 points inscrits en contre-attaque).

Vince Carter à la bonne heure

Les Grizzlies sont sur le fil du rasoir, mais parviennent à limiter la casse en trouvant enfin Marc Gasol dans la peinture, et en s’appuyant sur une second-unit emmenée par un Vince Carter rajeuni (9pts en 2e quart). Vinsanity est maladroit lors de sa rentrée, mais se rachète en obtenant le and one derrière, avant d’enchaîner avec un 3 points à 8 mètres pour maintenir son équipe en vie (39-50). Draymond Green profite à trois reprises des errements défensifs inhabituels de la défense adverse, et Klay Thompson multiplie les exploits pour redonner 13 longueurs d’avance aux Warriors (45-58). Mais les Grizzlies refusent de mourir, imposant à nouveau leur jeu, tout en agressivité (16 lancers tentés contre 1), et sur une passe de Vince Carter, Courney Lee marque un 3 points avec la planche et un beau coup de chance au buzzer de la mi-temps afin d’entretenir l’espoir (49-58).

Steph Curry fait tomber la pluie

Gasol et Randolph retrouvent des couleurs au retour du vestiaire, spécialement l’ancien Blazer qui n’avait scoré que 5 petits points jusque là, et se montre enfin à son avantage. Le jumper de Curry finit par ressortir, et de l’autre côté, Z-Bo, parfaitement trouvé par Conley, force Steve Kerr à arrêter le jeu (57-61). Gasol prend le relais au lancer d’abord, puis en réussissant son 4e contre de la période avant de servir Randolph au poste bas. Draymond Green et Andrew Bogut sur le banc avec 4 fautes, les Warriors peuvent compter sur d’autres facteurs X, comme Barnes, et surtout Andre Iguodala avec deux paniers à 3 points dont un avec la faute de Gasol (66-73). Jeff Green tente d’obtenir des lancers dans les toutes dernières secondes, mais à l’arrivée, c’est Steph Curry qui hérite de la gonfle et déclenche un tir miraculeux au buzzer depuis son propre camp. Golden State est de retour à +8, plus que jamais à 12 minutes d’une qualif’ en finale de conférence (68-76).

Les Warriors finissent fort

Car ce shoot venu d’ailleurs a le mérite de regonfler le moral des troupes qui enchaînent ensuite un 12-2 pour débuter le dernier acte après un nouveau 3 points signé Iggy et un joli numéro de Shaun Livingston qui termine au lay-up. L’écart repasse à +15 (72-87), et tous les efforts de Koufos, Carter et Lee resteront vains. Les Grizzlies, revenus à deux reprises à -1 en 3e quart et qui ont même eu l’occasion de passer devant, doivent s’incliner face au leader de la conférence Ouest qui a brillé par son collectif. Steph Curry met toutefois un point d’honneur à envoyer définitivement les Grizzlies en vacances, en alignant 3 nouveaux missiles de loin pour porter son compteur perso à 8/11 dans l’exercice, son record en post-saison.

Menés 2-1, les Warriors ont su profiter de l’absence de Tony Allen et ont retrouvé la cohésion nécessaire pour rejoindre la finale de conférence, une première pour la franchise depuis 1976 qui devrait être fêtée avec mesure, en attendant de connaître le nom du futur adversaire. La déception est grande en revanche pour Memphis qui n’aura pas été capable de pousser la série à un hypothétique match 7.

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