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Houston tend l’autre joue : + 33 pour les Clippers !

Houston tend l'autre joue : +33 pour les Clippers !Conjuguer le verbe hacking à tous les temps ne sert à rien pour les Rockets : ces Clippers là sont 33 crans au-dessus (128-95). Peut-être tout simplement parce qu’ils jouent avec intelligence, eux. Et parce qu’ils ont un coach, eux. Comme vendredi, Los Angeles a eu besoin de moins de huit minutes pour assommer des Texans sans réaction, sonnés par un 21-5 encaissé en début de seconde période. DeAndre Jordan (26 pts, 17 rbds) bat un record NBA détenu par le Shaq, et les Clippers sont presque déjà en finale de conférence. Houston vient de prendre deux grosses fessées et doit se poser des questions structurelles. 

« La meilleure défense, c’est l’attaque ? » Le poncif est éculé, il était bien temps d’en inventer un autre. Gregg Popovich le fait dès que ses Spurs se coltinent les Clippers. Comme Kevin McHale est plus du genre à piquer chez les confrères qu’à concocter ses exclusivités, il reprend la formule du druide texan : la meilleure défense c’est le hack-a-DJ. Incapable de serrer la vis sur du mouvement, les Rockets n’attendent par contre pas trente minutes pour envoyer DeAndre Jordan sur la ligne. Ils le font dès le milieu de premier quart temps. Le pivot angeleno s’en sort à 7/14, ce qui pour McHale reste un pari très légèrement payant : L.A score en moyenne 1,1 par possession dans le jeu.

Le Hack-a-DJ, un aveu d’impuissance

La tactique a surtout le mérite de couper le rythme, de prémunir la poussée d’adrénaline et d’endormir le Staples Center. Normal, 23 lancers tentés en 12 minutes, dont 17 pour les hôtes, ça fait roupiller tout le monde ! Le jeu sur demi-terrain ne calme pas l’adresse de James Harden et Trevor Ariza et Houston clôt en tête le premier quart temps (30-33). Devinez qui à -7 pour les siens va instiguer la première série des Clippers, seule capable de sortir la salle de sa torpeur ? Austin Rivers himself. Le facteur X du Game 3 enchaîne un tir primé et un drive, Jamal Crawford complète et L.A se paye un 11-0 en moins de deux minutes.

McHale n’attend pas que l’orage se calme, il relance le hacking. Même avec le 10 sur 28 de DJ,  même avec le 24/44 des Clippers sur la ligne de réparation, même avec Chris Paul et J.J Redick à 11 pts et 33% de réussite à trois points, L.A atteint encore les 60 pts à la pause. Avec 28 tentatives, DeAndre vient de battre un vieux record du Shaq pour le plus grand nombre de lancers tentés en une mi-temps de playoffs.

McHale laisse Harden et Howard se prendre le mur

Limité par les fautes, Dwight Howard laisse Terrence Jones filer un coup de main à la paire Harden-Ariza (25 pts en première période) au scoring. Houston fait encore pire que les Clippers aux lancers (3/13, la faute au 1/8 de Smith et Howard) et le banc sert surtout à commettre des fautes. Crawford et Rivers ont eux apporté 15 pts au Doc sur sa rotation, ça fait la différence après deux quart temps (60-54). La reprise est compliquée pour les Texans, qui ratent leurs six premiers shoots. Redick et CP3 eux font mouche. Normal : ils disposent d’écrans, de systèmes.

L.A joue au basket, Houston une pale copie et comme l’avant-veille, la réaction texane dans l’adversité est bien trop faiblarde. Elle est même indigne d’un ambitieux dauphin de saison régulière. La rébellion ne vient pas du banc, McHale comme d’habitude laisse les clefs de la maison à ses leaders, de peur de les froisser sur un coup de gueule contre nature. Seulement voilà, le Barbu est encore une fois cadenassé et privé de lancers et feu Superman est déjà en vacances. Il ne lui manque plus que les sandales.

Le remake du Game 3

En sept minutes, Houston prend un 21-5 dans les gencives, les Clippers battent leur record de franchise avec 43 pts inscrits en un quart temps. La messe est dite, le dernier quart servira juste à gâcher encore un peu plus la soirée d’Howard, sorti pour six fautes et chambré par le Staples. Les Clippers ont déjà un pied et demi en finale de conférence, avec une fois encore une démonstration collective à la clef. Cette équipe a franchi un cap. Le Doc est en train de réussir son pari là où les observateurs l’en pensaient le moins capable.

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