LA Clippers – Houston : Cry Me A Rivers…

Chris Paul était de retour aux manettes mais c’est un autre meneur qui a enflammé le Staples Center vendredi soir pour offrir aux Clippers une facile victoire (124-99) sur des Rockets encore très décevants. Son nom ? Austin Rivers (25 points à 10/13). Auteur de 15 points dans le troisième quart, le fils du coach a assommé des Texans incapables de réagir. JJ Redick (31 points à 11/14) avait donné le ton en première mi-temps. James Harden (25 points, 11 passes) n’a lui pas pesé tandis que Dwight Howard (14 points, 14 rebonds) a souffert en seconde période.

En tant que joueur, Kevin McHale cajolait la défense. En tant que coach, il semble la faire passer au second plan. Les Rockets ne défendent décidément pas et ce Game 3 de demi-finale de conférence ne change rien à la problématique.

Le retour de Chris Paul

Chris Paul n’en demande pas tant pour se remettre dans le rythme (6 passes à la pause). Avec son meneur All Star de retour, Los Angeles joue juste (53.8% aux shoots dans le premier quart) et JJ Redick n’est jamais aussi bon que dans l’épanouissement collectif.

C’est lui qui donne le ton dans le premier quart en inscrivant 11 pointts, permettant à Doc Rivers de rapidement faire tourner. Pour une fois, son banc fait le boulot… Spencer Hawes en tête. Quand l’ancien placardisé est sur le parquet, les Clippers passent un +5 à des Rockets qui pilonnent dans la raquette.

Sur un 7-0 conclu par Jamal Crawford, les hôtes prennent 9 points d’avance après 12 minutes (33-24). C’est la 28e fois cette saison que LA passe la barre des 30 points dans le premier quart temps : Houston ne sait alors peut-être pas que les angelenos ne se sont alors inclinés que cinq fois.

JJ Redick montre la voie

Plus adroit derrière la ligne primée, Houston reste privé de contre-attaques et ne trouve toujours pas la solution défensive avant la pause. Le banc des Clippers fait mal aux Texans (22 points en première mi-temps). Sans l’abattage de Dwight Howard (14 points, 11 rebonds à la pause) et de Terrence Jones, puis le réveil de James Harden en fin de quart, les Rockets auraient été bien mal embarqués avant la seconde période.

Un jumper du barbu au buzzer achève un 5-0 qui ramène Houston à -7 (64-57). L’orage du Hack-a-Dwight est passé et les Clippers, malgré Blake Griffin, disent adieu à leurs 12 points d’avance. Le tombeur des Spurs prend même un 4-0 d’entrée dans le troisième quart, histoire de gâcher encore un peu plus le boulot.

Doc Rivers demande un temps mort alors que CP3 remet immédiatement de l’ordre dans la baraque. Après son premier tir primé du match, Lob City reprend 8 points. En face, le Jet reste sur la lancée de sa première mi-temps grâce aux shoots ouverts mais la poisse du soir pour Kevin MacHale se nomme Austin Rivers. Le fiston du coach adverse sort son meilleur match des playoffs quand Chris Paul se repose.

Le One Rivers Show

En 18 minutes après trois quart temps, il pointe à 22 points, dont un 3-points et un drive à la barbe du barbu et deux drives audacieux. Si (justement) critiqué, l’ex-protégé de Coach K enflamme le Staples sur quatre paniers consécutifs, « and one » inclus. Il bombe le torse, lève les bras et partage son adrénaline : grâce à ses 15 points, LA passe un 23-0 et prend 28 points d’avance. Le Staples Center scande son nom, Chris Paul félicite Doc : scène surréaliste.

Avec un QI basket inquiétant, les Rockets viennent de laisser le match leur filer entre les paumes. Incapable de proposer autre chose que son jeu simplissime, puni par ses balles perdues, ses isolations, ses tirs primés à gogo et sa défense passoire, Houston a pris le bouillon (35-19). Austin Rivers reste bouillant en début de quatrième et enchaîne 3-points, contre puis rebond.

Son père le sort et le Staples Center lui offre une standing ovation ! Le travail est fait et bien fait. JJ Redick achève la bête et réalise le meilleur match de sa carrière en playoffs tandis que James Harden soigne ses stats quand la messe est dite. Il avait promis une belle série mais il est loin du compte. Et les Rockets n’ont désormais plus aucun droit à l’erreur…

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.