« Ecoute mon garçon, notre folie s’appuie sur une méthode. Donc calme toi. »
On est à la fin du premier quart-temps du Game 1 entre les Warriors et les Pelicans, et Steve Kerr répond sèchement à Draymond Green qu’il vient de rappeler sur le banc. L’ailier de Golden State ne comprend pas pourquoi son coach l’a sorti alors qu’Anthony Davis est sur le terrain et que les Pelicans viennent de prendre les commandes du match.
« J’étais énervé de sortir mais vous savez, j’ai confiance en lui, et il a confiance en moi » raconte Draymond Green au San Jose Mercury News.
Sous son air pataud et jovial, Green est un pitbull. Un « Warrior » au sens premier du terme, et cette nuit encore, il l’a prouvé en cumulant 14 pts, 12 rbds, 5 rbds et 3 ints. Sa mission ? Freiner Anthony Davis. Pour cela, il l’éloigne du cercle, le bouscule, l’oblige à jouer contre-nature, et il aura fallu attendre le money time pour que ça fonctionne.
« C’est la période de l’année où il faut gagner, et j’aime les moments importants » poursuit Green.
Si Klay Thompson a marqué les esprits en plantant 14 pts dans le money time, c’est pourtant Green qui fut le joueur le plus régulier, et le véritable facteur X de la rencontre. Malgré deux entorses à la même cheville, il est resté sur le parquet, et son énergie a payé dans le dernier quart-temps. Il a d’abord gêné Davis sur son premier tir du dernier quart-temps, puis il a envoyé Thompson au dunk, puis c’est lui, d’un 3-points, qui a fait chavirer l’Oracle Arena.
Il en remettra une couche avec une interception pour envoyer Andre Iguodala au alley oop. En quelques actions, et sans être forcément à la finition, Green est au coeur d’un 10-2 pour mettre les Pelicans dans les cordes.
« Quand on a besoin de points ou de créer, Steph va élever son jeu. Klay aussi. Tout le monde a un rôle dans l’équipe. Et lorsqu’on a besoin d’un plus sur le plan émotionnel, c’est mon job. C’est une partie de mon rôle dans cette équipe. (…) Apporter de la dureté, être un leader par la voix, c’est mon rôle. »
Et il oublie de préciser qu’éteindre la star adverse, c’est aussi son rôle. Davis, auteur d’un 0/5 dans le money time, ne peut que confirmer.