Stephen Jackson revient sur les coulisses de la « baston du Palace » avec Ron Artest

La baston du Palace d’Auburn Hills, survenue le 19 novembre 2004 et surnommée « Malice at the Palace« , a récemment fêté ses 10 ans. Avec Ron Artest qui pète les plombs et va se faire justice lui-même dans les gradins, la NBA a dû juguler une des plus graves crises qu’elle ait connues, hors lockout évidemment. 

Ron Artest, ce grand naïf

Acteur de l’action, et donc témoin privilégié, Stephen Jackson est revenu sur cet incroyable incident sur le plateau de Grantland. L’ancien champion avec les Spurs en 2003 était le coéquipier de Ron Artest. Et lui aussi avait fini dans les gradins…

« On a fait une interview récemment [avec Ron Artest, ndlr], pour la première fois, sur ce sujet. Mais on n’a jamais regardé la vidéo ensemble. Moi je la regarde assez souvent car, que je le veuille ou non, je suis dans l’histoire à cause de ça. Mais j’y étais parce que je protégeais mon coéquipier. Et je le referai aujourd’hui, c’est comme ça que j’ai été éduqué. Evidemment, c’était une erreur d’aller dans les gradins. Ron savait qu’il avait tort. Je savais qu’il avait tort. »

Et le pire, c’est que ce bon Ron Ron a vraiment demandé: « tu crois qu’on va avoir des problèmes » une fois dans le calme des vestiaires.

« Oui, c’est incroyable ! Mais ça veut bien dire l’état d’esprit dans lequel il était à l’époque. Il ne se rendait pas du tout compte des conséquences de son acte. Faire ça en NBA, en plein match, dans une salle remplie. Dans cette situation, tu te dois de comprendre que tu peux perdre ton boulot. C’est incroyable que ça ne lui ait pas effleuré l’esprit. »

« Je n’aime pas Serge Ibaka »

Joueur à fleur de peau quand il était en NBA, « Captain Jack » est encore frais. Derrière ses lunettes, il observe encore la Grande Ligue, et notamment les Hawks depuis qu’il s’est installé à Atlanta, mais il n’a rien perdu de sa verve.

En l’occurrence, Bill Simmons n’a pas manqué l’occasion de le cuisiner à propos des joueurs que Jackson n’apprécie pas dans la ligue. Et sa réponse a fusé.

« Serge Ibaka. »

A la grande surprise de Simmons du coup, qui vient de produire un documentaire sur ledit Ibaka.

« Je n’aime pas Serge Ibaka. Je sais bien qu’il y a beaucoup de jeunes joueurs qui arrivent en NBA en sortant de situations difficiles et qu’ils ont dû se battre pour s’en sortir. Et j’imagine que Serge en fait partie. Mais sur le terrain, il n’était pas ce gars-là. Quand il s’agissait de faire le dur ou de faire faute, il n’était pas dans son rôle. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas son rôle et franchement, je n’y crois pas une seconde. »