Sur les plateaux TV américains, le rappel est constant : les Celtics ont peut-être eu le parcours le plus « facile » de l’histoire jusqu’aux Finals. Pas de Jimmy Butler au premier tour face au Heat, pas de Jarrett Allen et Donovan Mitchell puis Caris LeVert à l’infirmerie en cours de route en demi-finale de conférence face aux Cavaliers, pas de Tyrese Haliburton à partir de la moitié de finale de conférence face aux Pacers…
The Ringer avait d’ailleurs sorti les calculettes pour tenter de comparer les parcours les plus simples jusqu’aux Finals, depuis 1984, en calculant la moyenne de victoires en saison régulière des adversaires rencontrés.
Boston, la domination à tous les étages
À ce petit jeu, ce sont les Lakers de 1987 qui semblent ainsi avoir rencontré les trois adversaires les plus « faibles », en moyenne, sur leur chemin, afin d’arriver jusqu’aux Finals.
Un calcul qui fait malheureusement fi des blessures, et The Ringer a donc poussé un peu plus loin ses calculs, pour tenter de tenir compte de l’absence des stars adverses.
Par exemple, les Cavaliers sont une équipe à 48 victoires, mais selon les statistiques de Basket-Reference, ils ne sont qu’une équipe à 40 victoires sans Jarrett Allen, et une équipe à 29 victoires sans Jarrett Allen et Donovan Mitchell. Et une équipe à 26 victoires sans Jarrett Allen, Donovan Mitchell et Caris LeVert. Sur la demi-finale de conférence, Cleveland n’était donc, en fonction des différents matchs ratés, qu’une équipe à 35 victoires en saison régulière…
En refusant les calculs de la sorte, les Celtics de 2024 semblent bien avoir le parcours jusqu’en Finals le plus « facile » sur les quarante dernières années, juste devant les Lakers de 1985.
En tout cas, Boston est la première équipe (depuis la mise en place du « play-by play » en 1996), à avoir été l’équipe la plus dominante en saison régulière (11.7 points de plus que ses adversaires sur 100 possession) et à chacun des tours de playoffs : +17.0 au premier, +8.5 en demi-finale de conférence et +6.3 en finale de conférence.
L’impression visuelle lorsqu’on représente le plus écart du match (pour Boston et son adversaire) de chaque match de la campagne des Celtics, est ainsi frappante.
Dallas, l’art du renversement
Jayson Tatum et ses camarades ont ainsi pris plus de 20 points d’avance lors de la moitié de leurs rencontres de « postseason », et ils sont à 10 victoires et 0 défaite lorsqu’ils ont pu prendre 10 points d’avance !
À l’inverse, le parcours des Mavericks est bien différent, avec beaucoup moins de marge sur leurs adversaires.
Luka Doncic et sa troupe n’ont ainsi mené de 20 points que lors de quatre rencontres de la « postseason », et ils n’ont pris 10 points d’avance que sur 8 de leurs 17 matchs. Sans écraser leurs adversaires, c’est dans le « clutch » qu’ils ont été particulièrement solides, notamment face aux Wolves, et dans leur capacité à renverser les matchs.
Car s’ils ont perdu à chaque fois qu’ils se sont retrouvés à plus de 20 points de leurs adversaires, ils ont par contre remporté trois matchs sur quatre lorsque l’écart adverse est resté entre 10 et 20 points…
LE PARCOURS DE BOSTON
Premier tour : Miami (4-1)
Demi-finale de conférence : Cleveland (4-1)
Finale de conférence : Indiana (4-0)
LE PARCOURS DE DALLAS
Premier tour : LA Clippers (4-2)
Demi-finale de conférence : Oklahoma City (4-2)
Finale de conférence : Minnesota (4-1)