James Harden, l’ancien joker de luxe devenu favori pour le titre de MVP

Excepté Bill Walton, MVP en 1978 et élu meilleur sixième homme en 1986, il est très rare qu’un sixième homme soit aussi un candidat, voire un vainqueur, au titre de MVP. Walton est d’ailleurs le seul joueur de l’histoire à avoir gagné les deux trophées.

Et encore, dans le cas de l’ancien pivot des Blazers et des Celtics, le scénario est clair : Walton était une star dominante plus jeune à Portland et une fois à Boston, dans l’une des meilleures formations de l’histoire de la NBA, il est devenu un sixième homme de luxe.

James Harden, lui, suit la logique inverse. Il est un ancien sixième homme de l’année, en 2012 avec Oklahoma City, et trois saisons plus tard, il est le favori (avec Stephen Curry) pour être le MVP de la saison régulière.

L’arrière des Rockets a donc pris son envol année après année. À 25 ans seulement, il semble au sommet de sa carrière puisqu’il est le leader d’une équipe qui vise le titre.

« J’avais besoin de temps », explique-t-il au USA Today. « J’avais besoin de savoir ce que j’avais autour de moi, maintenant je sais. Je suis à l’aise avec ça, et je peux être un vrai leader. C’est l’une des raisons de mon succès, je suis très à l’aise. Il s’agit de passer de bons moments, d’apprécier ces instants. »

Surtout, Harden est dans une vraie philosophie collective. Il doit porter son équipe le plus loin possible.

« J’aime ce que je vis, en essayant de gagner les matches. J’essaie de le faire depuis que Dwight Howard est absent, je ne regarde pas les autres candidats au MVP. Je sais que Russell Westbrook est une machine à triple double. Les autres (Curry, LeBron James, Anthony Davis) sont des grands joueurs, très talentueux, mais je suis simplement concentré sur ce que je peux contrôler. »

Comme Westbrook, son ancien coéquipier, Harden tient son équipe à bout de bras en raison des blessures à répétition de joueurs majeurs. Les votants y seront-ils sensibles ?