On vous en avait parlé récemment après son premier double double en carrière, c’était face aux Nuggets avec 10 points, 11 rebonds et 4 contres, mais le rookie Markel Brown continue d’étonner au sein des Nets.
Dans les traces de Tony Allen
L’ancien coéquipier de Marcus Smart à Oklahoma State était effectivement titulaire pour la 13e fois de sa saison (et de sa carrière donc) hier soir face à Cleveland, et malgré la défaite des siens, il a encore réalisé un match solide avec 10 points, 5 passes, 3 rebonds et 3 interceptions en 28 minutes de temps de jeu.
Arrière filiforme (1m91, 84 kg), Brown a cependant de la dynamite dans les jambes. Son dunk en 360° sur le parquet des Pélicans, ou sa postérization en bonne et due forme d’Alex Len ont déjà fait le tour de la toile. Auteur de 4 points, 2 rebonds, 1 passe en 14 minutes, Brown n’est encore qu’un joueur de rotation pour Lionel Hollins mais son potentiel (physique) intrigue.
« Je ne suis pas encore complètement à l’aise sur le terrain. Je suis encore nerveux. » reconnaît Markel dans le Bleacher Report. « Mais j’essaie de jouer simple. Je dois surtout être très solide en défense. Ne pas sortir trop les bras, ne pas prendre trop de risques. Il faut que je garde mon gars en face de moi. »
Avec son envergure de 2m06 et sa détente sèche mesurée à 1m12, Markel Brown est effectivement le prototype idéal du défenseur extérieur en NBA. Avec coach Hollins, Brown est même tombé à la bonne enseigne. A l’image d’un certain Tony Allen, qu’Hollins a également eu sous ses ordres à Memphis, et qui est également passé par Oklahoma State à la fac, Brown fait figure de potentiel tueur en défense pour les années à venir.
Le gringalet sous-estimé : l’histoire de sa vie
Clairement responsabilisé de ce côté du terrain, Brown n’est pas du genre à s’éclipser devant ses responsabilités. Ayant perdu sa mère à l’âge de 6 ans, puis son oncle (sa figure paternelle en l’absence d’un père en prison) trois mois plus tard, Markel a surmonté toutes ses épreuves pour obtenir une bourse à Stillwater, le siège de la fac d’Oklahoma State… alors même que LSU, l’université phare de Louisiane où il avait été élu « Mr. Basketball » en 2010, n’a pas daigné lui offrir la moindre attention.
« J’ai pensé que le destin s’acharnait. A ce moment-là, on se dit : pourquoi moi ? » se souvient Markel sur NBA.com. « Quand ces deux événements se sont succédés, ça m’a forcément beaucoup touché. Mais en même temps, j’ai été très bien entouré par ma famille. »
Parfaitement associé à Marcus Smart, dont le parcours tout aussi chaotique les a forcément rapprochés, Brown veut saisir sa chance en NBA. Drafé au 2e tour, en 44e position, par les Wolves, Markel Brown a vu son temps de jeu augmenter chaque mois à Brooklyn: de 3 en novembre à 6 en décembre, à 7 en janvier, à 17 en février et enfin 22 minutes en moyenne sur le mois de mars.
La progression fulgurante du gringalet ne fait donc que commencer. Si les petits cochons ne le mangent pas, Markel Brown devrait réaliser une belle carrière NBA. Ancré sur ses principes défensifs, et sa hargne revancharde, Brown doit encore bosser son tir extérieur pour prétendre à une place de titulaire indéboulonnable. Mais le rookie a encore le temps de se développer…
Avec les Cowboys d’Oklahoma State pour un dunk monumental
https://www.youtube.com/watch?v=0h4u7wGM630
En ligue d’été, sur un alley oop servi… par Mason Plumlee !
https://www.youtube.com/watch?v=Clna_q331SM
En D-League (sur Thanasis Antetokounmpo)
Avec les Nets sur la tête d’Alex Len
Avec les Nets pour le 3-6