Retraité depuis la saison 2010, Desmond Mason est plus connu dans sa carrière pour son titre au Slam-Dunk Contest 2001 que pour ses faits d’armes sur les terrains. Honorable rotation dans la ligue, l’arrière a néanmoins séjourné dix ans en NBA avec une production solide (12.1 points à 45%, 4.5 rebonds par match en carrière).
Interviewé dans nos colonnes un an après sa retraite, l’ancien Sonic s’était tourné vers le florissant monde des affaires d’Oklahoma City. Aujourd’hui, Desmond Mason ne dunke toujours plus mais peint. Retiré à Oklahoma City, il s’est reconverti en artiste avec succès. Il vend désormais ses toiles à des amateurs connus du grand public, de George Clooney à Alex Rodriguez, en passant par le patron de Starbucks, Howard Schulz.
« A-Rod m’a sidéré. J’étais tellement impressionné par ses connaissances en art. Cela m’a un peu pris de court, » narre t-il au New York Post.
Son premier client ? David Stern
Mais son premier client fut un tout autre personnage, tout aussi connu des connaisseurs de sport, en particulier de basket : David Stern, l’ancien patron de la NBA, acquéreur d’un portrait d’Al Pacino.
« J’étais vraiment le seul artiste-athlète à ce moment. Il pensait que c’était intéressant. »
Comme pour beaucoup, l’art fut un exutoire pour Desmond Mason, originaire d’un milieu défavorisé. Étrangeté dans le monde du sport, son travail a surpris nombre de ses coéquipiers lorsqu’il était plus jeune.
« En grandissant dans un mauvais quartier avec les drogues et la violence, l’art était mon échappatoire. Certains de mes coéquipiers qui faisaient chambre commune avec moi n’aimaient vraiment pas ça. Ils me faisaient toujours chier. C’était soit ça, soit ils voulaient que je leur dessine quelque chose pour les dortoirs, » se souvient-il.
Désormais tourné vers l’expressionnisme abstrait, notamment popularisé par Willem de Kooning, Jackson Pollock, Mark Rothko ou Adolph Gottlieb, Desmond Mason poursuit sa passion au calme avec un enthousiasme intact.
« Je ne suis pas un Hall of Famer ni un All-Star. J’ai seulement gagné un concours de dunk une fois. Avec l’art, j’ai la sensation de travailler vraiment dur et de progresser, » conclut-il.