La course au MVP : les "Big Three" pénalisés ? • Basket USA

Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2015.

Le titre de MVP étant associé aux résultats collectifs, il est évidemment rare de trouver des joueurs totalement esseulés dans le peloton de tête. Stephen Curry et son « Splash Brother », Klay Thompson, en sont le meilleur exemple.

Néanmoins, dans le cas des Warriors, le choix n’est pas difficile, mais quand on commence à parler des Hawks ou des Grizzlies, là ça devient plus dur. Surtout qu’on parle là de deux des trois meilleures équipes de la ligue.

L’exemple San Antonio

On le sait, San Antonio est devenu l’exemple à suivre. C’est vrai depuis plusieurs années, ça l’est encore plus depuis peu. Aujourd’hui, on cherche davantage à reproduire ce qu’ont fait les Spurs depuis 15 ans plutôt qu’à monter un « Big Three », éphémère mais redoutable, façon Celtics 2008 ou Heat 2010.

D’abord parce que la manœuvre est très difficile pour un petit marché (sauf quand on s’appelle Cleveland) et pas toujours gage de succès (Lakers, Nets…) mais aussi parce que de nombreux anciens assistants de Gregg Popovich occupent désormais des postes clés dans d’autres franchises.

Du coup, combien essaient désormais, sans se cacher, d’imiter l’exemple des Spurs ?

Les plus proches sont actuellement les Atlanta Hawks, l’une des deux meilleures équipes de la ligue, avec leur trio composé de Jeff Teague, Al Horford et Paul Millsap (tous All-Star). Très bons individuellement et très efficaces ensemble, il n’en reste pas moins que sortir un seul joueur du lot pour le titre de MVP est impossible.

Pareil pour les Grizzlies, l’alter-égo des Hawks à l’Ouest avec le trio Conley-Randolph-Gasol.

Certes, Marc Gasol a souvent été nommé cette saison dans notre Top 5, mais voyez plutôt : sur les 12 derniers matches (dont 11 ont été gagnés par Memphis), le pivot tourne à moins de 16 points par match alors que Zach Randolph est à 20 points et 14 rebonds. Plus parlant encore : ils sont à 4v-5d sans Z-Bo.

Un titre individuel pour une ligue plus collective ?

Peut-on encore nommer Marc Gasol dans notre Top 5 ? Bien sûr, car son impact et son talent sont certains, mais comme pour son titre de meilleur défenseur de l’année en 2013, on ressort une individualité pour récompenser un collectif.

C’est pareil pour les Hawks avec Paul Millsap et Jeff Teague qui ont chacun été nommés mais c’est aussi pour récompenser l’homme en forme du moment, même si notre classement prend en compte toutes les performances depuis le début de la saison.

Parallèlement, ces collectifs bien huilés nous compliquent la tâche puisque, comme on vous le répète souvent, ils ne sont que deux, sur les trente dernières années, à avoir été élu MVP alors que leur équipe ne faisait pas partie du Top 3 de la ligue.

1. Stephen Curry

Bilan : Warriors – 37v-8d – 1er à l’Ouest
Stats : 33.2min, 23.0pts, 4.7rbds, 8.1pds, 2.1ints, 0.2ct, 3.2bps, 48.7% tirs, 39.5% 3pts, 91.5% LF

Malgré une grosse baisse au niveau de l’adresse ces derniers temps, (38.9% sur les cinq derniers matches) Stephen Curry reste notre MVP.

Il faut savoir qu’à l’exception de Chris Paul en 2007-08 et 2008-09 et Baron Davis en 2006-2007, Stephen Curry est le seul joueur des années 2000 à tourner à plus de 20 points, 8 passes et 2 interceptions de moyenne. En réalité, il n’est même que le douzième de l’histoire à afficher de telles moyennes (en sachant que les interceptions ne sont prises en compte « que » depuis 1973).

2 . James Harden

Bilan : Rockets – 33v-15d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.4min, 27.0pts, 5.6rbds, 6.8pds, 2.0ints, 0.8ct, 4.0bps, 45.2% tirs, 38.4% 3pts, 88.3% LF

Son coach, Kevin McHale, admettait récemment qu’il en demandait énormément à James Harden, voire même un peu trop. En effet, assurer le rôle d’option numéro une en attaque tout en étant celui qui crée et qui s’assure que tout le monde est impliqué (ce sont les mots du coach) n’est pas simple.

Parfois, cela donne des ratés comme face à Boston (4/21 au shoot et 5 ballons perdus) mais dans l’ensemble, l’ancien d’OKC n’a jamais autant été sur les talons de Stephen Curry.

3. LeBron James

Bilan : Cavaliers – 30v-20d – 5e à l’Est
Stats : 37.2min, 26.2pts, 5.5rbds, 7.4pds, 1.5int, 0.7ct, 4.0bps, 49.0% tirs, 35.1% 3pts, 73.1% LF

Les Cavaliers sont l’équipe la plus en forme du moment, comme en attestent leur onze victoires consécutives, grâce auxquelles ils grignotent petit à petit leur retard à l’Est.

Grâce à ses performances récentes, e King occupe actuellement la deuxième place au classement des meilleurs marqueurs de la ligue. Paradoxalement, il s’agit de sa plus « faible » moyenne depuis son année de rookie (au rebond aussi d’ailleurs). La différence, c’est qu’il n’avait jamais aussi « peu » joué.

4. Anthony Davis

Bilan : Pelicans – 26v-22d – 9e à l’Ouest
Stats : 36.0min, 24.6pts, 10.5rbds, 1.7pd, 1.6int, 2.8cts, 1.3bp, 55.4% tirs, 00.0% 3pts, 82.5% LF

Si les Pelicans comptent deux victoires de moins que les Suns, ils ont également deux matches de retard par rapport à eux, ce qui signifie qu’ils peuvent potentiellement être à égalité pour la huitième place.

Tombeurs des Hawks cette nuit, dans le sillage d’un Anthony Davis toujours aussi dominateur, les Pelicans sont chauds en ce moment et on a hâte de voir ce que va donner leur double confrontation face au Thunder (10e à deux matches) cette semaine.

5. Marc Gasol

Bilan : Grizzlies – 36v-12d – 2e à l’Ouest
Stats : 34.1min, 18.6pts, 8.2rbds, 3.9pds, 0.9int, 1.7cts, 2.3bps, 49.5% tirs, 22.2% 3pts, 81.1% LF

Désolé pour les autres mais c’est une nouvelle fois le collectif de Memphis que l’on récompense au travers de Marc Gasol.

Se mettre en avant n’est pas dans sa nature et il nous le prouve une fois de plus depuis le retour en fanfare de « Z-Bo ». Toutefois, il sait toujours être là quand il le faut, comme cette nuit, où il a certes fini à 15 petits points, mais aussi 6 rebonds, 8 passes et 3 contres, dont un sur une ultime tentative de Markieff Morris qui aurait pu offrir la victoire aux Suns.