Sans Anthony Davis, Nola avait besoin qu’un habituel lieutenant prenne du grade et les responsabilités qui vont avec. Devant Chris Paul (24 pts, 8 rbds, 7 passes), le All Star contre qui les Clippers l’avaient échangé en 2011, Eric Gordon (28 pts) a, ironie du sort, sorti son meilleur match de la saison. Quand Lob City, mené par un CP3 impérial en milieu de quatrième quart temps, a remonté un retard de 14 pts pour revenir à un lancer, c’est l’ancien shooteur angeleno qui a calmé son ancienne équipe. Fin de série pour L.A, dominé dans la peinture par un super Alexis Ajinca (17 pts, 9 rbds), et battu 108-103, après six succès consécutifs. Pour les Pelicans, l’absence du mono sourcil aux stats de MVP ne se fait pas ressentir, et c’est leur cinquième succès sur les six derniers matches.
« Nous les avons laissés prendre confiance en début de match », regrette Chris Paul. « Nous avons joué sans énergie et sans passion. Ils ont pu jouer comme ils avaient envie de le faire », rumine Blake Griffin (19 pts, 6 passes).
Les regrets angelenos sont cruels mais lucides. Il a manqué beaucoup de choses aux Clippers pour enchaîner une septième victoire d’affilée, notamment l’envie, l’intensité et l’agressivité. Les 14 rebonds offensifs de Nola en sont le parfait exemple. Titulaire au poste 4, Ryan Anderson (24 pts) est pour une fois allé au charbon dans la raquette pendant que Dante Cunningham (12 rbds) et Alexis Ajinca (9 prises) faisaient le ménage autour de l’arceau.
Eric Gordon revanchard
Le Français a été dominateur (17 pts), confirmant que quand il a du temps de jeu, il fait le métier dessous. DeAndre Jordan (15 rbds) était trop seul et synergie oblige, Nola en a profité pour aller chercher 26 lancers. Les 23 réussites expliquent en partie son succès, peut-être moins que le 52% de réussite à trois points.
« Je savais que DeAndre Jordan voulait contrer les shoots donc je voulais pénétrer dans la raquette pour trouver Eric, Ryan et Dante », explique Tyreke Evans (11 pts), qui bat son record de passes décisives (12) de la saison.
« J’ai rentré mes premiers trois points et je me suis senti bien. Après j’ai davantage attaqué le cercle. Tant que je peux continuer de mélanger ces deux armes, c’est dur pour la défense adverse de prédire ce que je vais faire », se réjouit lui Eric Gordon, si critiqué depuis son arrivée à New Orleans et son contrat en or massif jusque là immérité.
Encore quelques matches comme cela et quelques détracteurs se calmeront…
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