Au delà des statistiques brutes et froides (13/33 au shoot, 11 ballons perdus), Derrick Rose a réalisé un match digne de son statut d’ancien MVP face à la meilleure équipe de la ligue.
Avec 30 points, le meneur des Bulls a été le leader technique de son équipe. Il a lancé les Bulls dans la partie et surtout marqué le shoot décisif à la fin de la prolongation. C’est ce qu’on demande à Rose : être le joueur qui fait la différence.
« Je veux vivre ces moments, je voulais ce shoot. Mes coéquipiers m’ont donné la balle et j’ai pris ce tir. Je ne fuis pas ce genre de situation », explique-t-il. « J’aurais pris le même shoot au United Center, un step back jump shot. Je suis à l’aise quand il faut prendre ces shoots. »
Pau Gasol confirme la confiance des Bulls dans le MVP 2011.
« On est confiant quand Derrick prend ses responsabilités dans ces instants. Il ne se cache pas et est très agressif. »
Cela confirme que D-Rose a mis ses problèmes physiques et ses doutes derrière lui. Petit à petit, il redevient le fantastique joueur qu’il a été.
« C’est positif de voir Derrick devenir de plus en plus fort », explique Joakim Noah. « Il bouge de mieux en mieux, il est en bonne santé et c’est bon pour notre équipe. »
Joakim Noah à son meilleur niveau
Outre Rose, les Bulls ont réussi un match complet. Sans Jimmy Butler, chaque joueur a élevé son niveau de jeu. Noah, par exemple, a compilé 18 points, 15 rebonds, 6 passes, 2 interceptions et 2 contres.
« Jo a été énorme, il a fait son meilleur match de sa saison. Il a de la fierté et travaille comme un malade. Il est fantastique. »
Kirk Hinrich a aussi eu un rôle important dans la victoire des Bulls. Il a inscrit le panier qui a failli tuer les Warriors à la fin du temps réglementaire. Un shoot osé, puisque les Bulls n’avaient pas besoin d’un tir primé pour l’emporter.
« Je voulais être prêt si besoin, Rose a eu confiance en moi, et j’ai shooté. »
Mais Gasol (18 pts, 16 rebonds, 8 passes) profite de cette soirée pour mettre en avant le paradoxe de la saison de Chicago : venir gagner à Golden State, ce qui représente quasiment une impossible mais ne pas assurer l’essentiel lors des rencontres à domicile, surtout face à des équipes moins fortes.
« On a un groupe solide, qui veut se battre mais on ne peut choisir nos matches et seulement être motivé contre les grandes équipes. Notre bilan n’est pas encore assez bon. »