Nicolas Batum en pleine crise de confiance

On ne compte plus les shoots ouverts refusés par Nicolas Batum lors des derniers matches. Comme lors de l’Euro 2013, l’ailier a perdu confiance dans son tir et se contente désormais de créer pour ses partenaires.

Il faut dire qu’il ne tourne qu’à 9.2 points de moyenne depuis le début de la saison, à 39.6% de réussite (dont 25.7% de loin), son plus faible total en carrière. Le Français a donc perdu son adresse et, comme d’habitude avec lui, ça le travaille mentalement. Le match face aux Clippers fut d’ailleurs la démonstration du problème. Encore maladroit (0/5 aux tirs), Nicolas Batum a refusé des tirs qu’il aurait dû prendre et s’est compliqué la vie.

Du côté de Portland, qui affiche un bilan de 30 victoires pour 9 défaites, tout le monde le soutient mais ses coéquipiers et son coach aimeraient qu’il retrouve son agressivité offensive.

« Nous avons besoin de lui », confiait ainsi LaMarcus Aldridge. « Il le sait. Il est une part importante de l’équipe et de ce que nous faisons, offensivement et défensivement. Nous avons besoin du Nic de l’an dernier. Je ne crois pas qu’il soit heureux de la situation. Il doit trouver la solution et je pense que tous les gars de l’équipe essaient de l’aider à trouver la solution ».

Problèmes physiques ou simple crise de confiance ?

La constance et la confiance sont deux problèmes qui se posent depuis l’arrivée de Nicolas Batum en NBA. L’ailier traverse chaque année des périodes où il se pose beaucoup (trop) de questions.

Le problème, cette fois, c’est que cela s’éternise et qu’il n’a pas encore dépassé les 20 points cette saison. Est-il encore marqué par son divorce compliqué ? Ressent-il encore les séquelles de sa blessure au genou qui a suivi sa violente chute face à Milwaukee ? Dans les deux cas, l’intéressé assure que non, expliquant qu’il est tout près de son meilleur niveau physique.

Le problème serait donc simplement mental ?

« Nous avons besoin que Nic fasse ce qu’il sait faire », réclame Terry Stotts. « Nous avons besoin qu’il soit agressif, qu’il soit présent des deux côtés du terrain. C’est un joueur très important pour nous ».

Utilisé comme deuxième meneur chez les Blazers, Nicolas Batum huile le jeu de son équipe. Mais en l’absence de Robin Lopez et Joel Freeland, Portland a aussi besoin de ses points et il ne peut pas se cantonner à un rôle exclusif de créateur. Il doit aussi prendre ses tirs, surtout lorsqu’ils sont bons.

« Je ne pense pas que ce soit inquiétant », tempère Damian Lillard. « Il a réussi aussi des tas de matches où il était… Nico. Il prenait des rebonds, il créait. Nous voulons qu’il prenne les tirs. Parfois, il est tellement altruiste qu’il fait l’impasse sur des shoots pour créer quelque chose, mais son tir était le meilleur tir possible. Il est toujours lui-même mais il doit juste être agressif et avoir la bonne mentalité pendant les rencontres ».