Interview Tony Parker : « John Wall est sans doute le meneur le plus rapide de la NBA »

Handicapé par plusieurs pépins physiques depuis le début de la saison, Tony Parker revient doucement mais sûrement à son meilleur niveau. Le meneur des San Antonio Spurs, éloigné des parquets pendant la quasi totalité du mois de décembre, est aujourd’hui de retour et est prêt à aider son équipe à remonter la pente après deux premiers mois plus compliqués que prévu. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Washington.

Tony, retour à la Maison Blanche sept ans après votre dernier passage. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est toujours une grande émotion. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut aller à la Maison Blanche et rencontrer le président. On en a bien profité, et c’était super de pouvoir partager ça avec Boris.

Les Spurs réalisent leur plus mauvais début de saison depuis 1997. Comment expliquez-vous ces résultats décevants ?

On ne va pas se voiler la face, les résultats sont moyens. Maintenant, on a eu une hécatombe de blessés depuis le début de la saison. Patty Mills a manqué deux mois, Tiago Splitter a manqué beaucoup de matchs, pareil pour Kawhi Leonard ou pour moi. On n’a jamais été au complet et cela nous a handicapé, c’est évident. On va essayer de reprendre nos forces et repartir de l’avant pour monter en puissance dans les semaines et les mois à venir. Il faut rester positif et enchaîner les victoires.

Comment vous sentez-vous après votre blessure à la cuisse ?

Ça va mieux mais je suis loin d’être à 100% de mes moyens. Je n’ai pas la même vitesse et explosivité, surtout que c’était sur ma jambe gauche qui est celle que j’utilise pour démarrer. Tout mon jeu est basé sur la vitesse et sans cette capacité à accélérer, c’est évidemment beaucoup plus dur d’avoir un impact. Il faut continuer à travailler et ça va revenir avec le temps et les traitements.

Vous avez justement souffert face à John Wall ce soir.

Oui, John est sans doute le meneur le plus rapide en NBA en ce moment et une fois qu’il a démarré, il est presque impossible de l’arrêter. Il a été très bon et nous a fait mal en début de match en imposant d’entrée son tempo très rapide.

Un dernier mot sur les attentas de Charlie Hebdo. Quelle est votre réaction après ces terribles attentats ?

Stupeur et effroi. C’était vraiment difficile à voir et pendant trois jours, on se demandait ce qui allait se passer. Je suis heureux que le peuple ait répondu avec cette marche, les images étaient vraiment impressionnantes et émouvantes.

Propos recueillis à Washington.