Faut-il prendre Philly à la légère, comme une victime expiatoire broyée avant même d’avoir foutu un pied sur le parquet ? Pour en avoir discuté avec quelques joueurs, on peut affirmer que certains se frottent les mains quand les Sixers sont au calendrier. Affronter les jeunots estampillés NBDL de Brett Brown est souvent synonyme de soirée tranquille. Les cancres de la ligue peuvent parfois se rebeller et sortir un match digne du passé d’une franchise qui n’en finit plus de tanker. Samedi soir au Staples Center, ils n’ont pas été ridicules en première mi-temps, avant de prendre le bouillon dans le dernier quart (39-17). Côté Clippers, Chris Paul (24 pts, 12 passes, 8 rbds) frôle le triple double et L.A inflige une bonne branlée (127-91) au bonnet d’âne NBA
Lob City n’a pas eu à batailler pour enregistrer sa troisième victoire consécutive et sa quinzième de la saison à domicile. Le duo Covington-Wroten (50 pts) a laisser espérer une défaite honorable aux Sixers, qui se payent même le luxe de remporter le deuxième quart. Maladroit (40%) mais agressif, Philly va ensuite pécher par excès de précipitation (21 balles perdues) pour offrir 30 pts en contre-attaque aux mobylettes angelenos.
Doc Rivers peut être satisfait de l’application de sa troupe, qui malgré la faiblesse de l’opposition n’est pas tombée dans la facilitée. Le ratio passes décisives-balles perdues (33-8) est le meilleur de la saison, Paul et Jordan Farmar (13 pts, 6 passes) délivrant 18 caviars rien qu’à eux deux. En prenant 37 shoots primés, L.A a abusé du 3-points mais Doc Rivers valide. Le coach a profité de la soirée pour ouvrir son banc et la rotation s’est étendue à 12 joueurs, pour autant de scoreurs différents.
[box boxscore_030115_lac-phi]