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Jimmy Butler, ex-role player et nouvelle star ?

jimmy-bEncore auteur d’un gros match cette nuit face à Denver, Jimmy Butler ne cesse de surprendre son monde. Depuis le début de saison, l’arrière s’impose comme l’homme fort des Bulls alors même que son équipe comporte des joueurs confirmés, tels que le MVP 2011 Derrick Rose, le double champion NBA Pau Gasol ou le meilleur pivot de la saison passée, Joakim Noah. Certes, l’intéressé avait déjà montré du potentiel par le passé mais peu auraient pu penser qu’il exploserait les compteurs cette saison alors qu’il a fini la dernière campagne sur les rotules (13,1 points à 39,7%, 4,9 rebonds en 38,7 min).

« C’est réel. C’est une star, aujourd’hui, » commente Derrick Rose auprès d’ESPN. « Qu’importe ce que l’on dit, il a la bonne attitude pour ce rôle. En arrivant, il était différent mais toujours lui-même, et nous apprécions cela aujourd’hui car il rend le jeu plus facile pour tout le monde. »

Frank Vogel : « Il est sensationnel… »

Les chiffres du joueur sont clairement ceux d’une star. Dixième meilleur scoreur de la ligue (ex-aequo avec Damian Lillard) avec 21,9 points par match, Jimmy Butler est actuellement dans le top 20 des joueurs ayant réussi le plus de tir. Preuve de son efficacité au tir (48,7% cette saison), il ne fait pas partie de ceux qui en ont le plus tenté. Avec 1 240 minutes passées sur le parquet, le Bull est le plus assidu de la ligue, loin devant Ty Lawson.

Second meilleur rebondeur parmi les arrières, 11e passeur à son poste, 7e intercepteur… Il est tout simplement partout et indispensable à son équipe, au point d’impressionner ses adversaires.

« Il est sensationnel. Il le fait de plein de manières différentes. Sa capacité à rentrer des tirs est ce qui est le plus surprenant. S’il n’a aucun espace, cela n’a aucune importance, que ce soit à trois points, à deux, près du cercle. Il les rentre. Les Bulls l’utilisent aveccréativité. Il score sur des coupes, en jeu ouvert, sur pick-and-pop, pick-and-roll, en isolation, au poste, ligne de fond. C’est très, très complet. Sa faculté à rentrer des tirs est hors norme, » s’enthousiasme Frank Vogel, coach des Pacers, et victime des 27 points de l’arrière le 29 décembre dernier.

Pour parfaire le tableau, Jimmy Butler ne s’est pas mué en scoreur unidimensionnel. Son talent défensif, déjà loué de tous, ne prend pas ombrage de son explosion de l’autre côté du terrain. L’arrière chicagoan est toujours l’un des meilleurs défenseurs à son poste, synonyme d’une consommation d’énergie particulièrement intense.

« Jimmy est un pilier, » poursuit Joakim Noah. « Il n’est pas seulement un grand scoreur, mais c’est un défenseur d’élite, parmi les meilleurs, du genre des meilleurs défenseurs de l’année. C’est énorme. Je suis simplement heureux qu’il soit chez les Bulls. »

Le nouveau Paul George ?

Peu de joueurs à son poste parviennent à influer constamment des deux côtés du terrain. Cette saison, Klay Thompson le fait mais la mesure n’est pas la même. James Harden fait des progrès, mais aucune comparaison n’est possible avec Jimmy Butler en défense. Celle qui pourrait être la plus judicieuse provient de Frank Vogel, lequel voit des réminiscences de son joueur, Paul George.

« Avec la blessure de Derrick (Rose), il a eu plus le ballon et plus de chances de se développer. Il y a quelques similitudes ici avec cette opportunité. Je pense que l’un des parallèles avec Paul George est qu’il obtient ses opportunités grâce à sa production défensive, car il est tellement bon de ce côté, ce qui permet au coach de le garder sur le terrain 40 minutes par match. Quand on joue 40 minutes, on a une chance de faire évoluer son jeu offensif et je pense que c’est ce qu’il s’est produit avec Jimmy. »

Le compliment est de taille, tant l’explosion de l’ailier d’Indiana fut l’une des plus belles surprises de ces dernières années. Mais l’avènement de Jimmy Butler n’est pas encore fini.

Si les Bulls sont suffisamment armés pour compenser une baisse d’activité de leur joueur, fatigue oblige, l’équipe s’est inconsciemment consolidée autour de lui. Et s’il maintient son niveau de jeu, la récompense de MIP paraîtra bien légère…

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