LeBron James : « L’intelligence ne fait pas de highlights »

Pour ses 30 ans, LeBron James est revenu sur sa carrière dans les colonnes du Bleacher Report. L’une des parties les plus intéressantes réside dans ses analyses sur l’intelligence de jeu et son évolution personnelle au fil des saisons.

« Mon jeu a changé », explique-t-il. « Beaucoup ne l’ont pas remarqué, mais il a changé trois ou quatre fois en 12 ans de carrière. Je suis plus complet, plus cérébral, plus porté sur le Q.I basket. »

Le jeu poste bas est effectivement le plus bel exemple de changement dans le jeu du quadruple MVP. James a toujours dominé ses adversaires physiquement mais avant l’été 2011 et ses séances de travail avec Hakeem Olajuwon, il n’avait jamais réussi à en profiter pleinement. Durant les saisons 2012 et 2013, il a livré des véritables « clinic » poste-bas.

« Quand j’avais 20 ans, je jouais, tout simplement. J’avais déjà une intelligence de jeu, mais l’expérience m’a fait grandir et m’a fait réfléchir sur mon jeu, sur ma façon de le pratiquer. L’entraînement a ensuite entretenu cela. »

Un phénomène physique devenu un monstre technique

Il a suivi un cheminement similaire à Michael Jordan, d’abord connu comme un athlète, un spécimen physique avant de devenir un joueur techniquement irréprochable et capable de dominer sans forcément utiliser ses immenses qualités athlétiques.

« Les dunks, les shoots à 3-pts, les joueurs qui jouent au dessus du panier… On ne parle pas assez des joueurs qui pensent le basket. »

Pourquoi ?

« Peut-être parce qu’ils ne sont pas nombreux. Actuellement, ils sont peu : Chris Paul, Tim Duncan, Dwyane Wade. Ils pensent avant que les choses arrivent. Mais il y en a moins que ceux qui dunkent dans tous les sens. »

On peut naturellement rajouter Kobe Bryant. Mais quel est élément central entre tous ces joueurs ?

« Les fondamentaux. C’est ça que je souhaiterais changer parce que les fondamentaux ne sont pas là où ils devraient être. »

LeBron James le regrette mais il a la formule parfaite pour expliquer cette tendance.

« Manifestement, l’intelligence ne fait de highlights », en rigole l’ailier des Cavaliers.