Au moment du rachat des Clippers, la plupart des observateurs se demandaient si Steve Ballmer n’avait pas surpayé pour s’offrir la franchise NBA. En effet, le prix d’achat de deux milliards de dollars semblait bien trop élevé par rapport à la valeur réelle de l’équipe.
Néanmoins, le fait que la franchise n’ait pas de dettes, qu’elle se situe sur un gros marché et que le nouveau contrat TV de la ligue soit si élevé laissait penser que Steve Ballmer n’avait pas fait une si mauvaise affaire que ça. Selon le Financial Times, l’ancien président de Microsoft est même gagnant puisqu’il pourrait faire un milliard d’économies sur ses impôts.
Une réduction fiscale pour les propriétaires de franchises sportives
Comment ? En fait, il y a une dizaine d’années, les Etats-Unis ont décidé d’accorder des niches fiscales aux propriétaires d’équipes sportives pour compenser la redistribution des droits TV. En effet, le système NFL ou NBA fait que les franchises ne touchent pas l’intégralité des droits TV qui devraient leur être remis et doivent en redistribuer une bonne partie.
Si posséder une équipe sportive a souvent été vu comme un investissement à perte, l’Etat américain voulait néanmoins encourager ce type de placement pour continuer à faire fonctionner l’industrie sportive US. Il permet donc aux propriétaires de profiter de crédits d’impôt, à échelonner, sur la différence entre la valeur d’achat d’une équipe et les fonds de celle-ci. Pour les Clippers, cela fait 1,5 milliard de dollars que Steve Ballmer peut utiliser pour s’accorder une réduction fiscale.
D’après les calculs du Financial Times, l’homme d’affaires (dont la fortune est estimée à 15,3 milliards de dollars) pourrait donc économiser un milliard de dollars d’impôts sur les 15 prochaines années.