Eric Bledsoe en mode "Fast and Furious" • Basket USA

« Je voulais revenir. Je ne suis pas un type qui parle beaucoup, mais j’ai toujours voulu revenir. »

Tels étaient les premiers mots d’Eric Bledsoe quand, le 24 septembre dernier, Phoenix a confirmé qu’ils étaient parvenus à prolonger leur meneur titulaire. Taiseux de nature, Bledsoe va néanmoins devoir se faire violence après avoir paraphé ce nouveau contrat de 70 millions de dollars sur 5 ans.

Un leader en apprentissage

Eh oui, E-Bled est désormais le leader des Suns ! Et le natif de Birmingham n’a pas l’intention de se défiler. Bien au contraire.

« J’ai de grosses ambitions maintenant » ajoute Eric. « A Kentucky, je jouais derrière John [Wall] donc personne n’attendait grand-chose de moi. Mais maintenant, je suis impatient d’être le leader de mon équipe. Je suis motivé. »

Avec Goran Dragic déjà (bien) en place, plus le recrutement d’Isaiah Thomas qui figurait l’an passé parmi la liste très réduite de 6 joueurs qui émargeaient à plus de 20 points et 6 passes en compagnie de LeBron James, Stephen Curry, James Harden, Kyrie Irving et Russell Westbrook (tous des All Stars), les Suns disposent désormais de trois meneurs qui peuvent prétendre être titulaires dans n’importe quelle franchise NBA.

Le défi de coach Jeff Hornacek est bien de faire cohabiter ses trois meneurs d’homme. L’idée est donc de maintenir la philosophie locale du jeu uptempo. Et pour cela, Bledsoe semble avoir passé un été studieux à bosser sa condition physique comme un acharné. En témoignent les louanges prononcées par Hornacek dès le deuxième jour du camp d’entraînement.

« On lui a dit quand il est parti en fin de saison dernière qu’on avait besoin qu’il soit dans une meilleure forme physique pour tenir du début à la fin du match. Il a manifestement pris notre conseil à coeur car il pourrait courir pendant toute la journée maintenant. »

Les Suns veulent courir comme des lapins

Déjà auteur d’une belle saison à 18 points, 5 passes et 5 rebonds, Eric Bledsoe semble donc parti pour améliorer ses records personnels cette année. Il faut dire que l’an passé, Mini LeBron a tout de même raté quasiment la moitié de la saison après sa blessure au ménisque lors de l’ultime match de l’année 2013, un soir de 30 décembre…

Complètement rétabli, et visiblement en pleine forme, Bledsoe et sa bande de sprinters s’apprêtent à malmener tous leurs adversaires à force de courses effrénées et d’un rythme endiablé tout au long de 48 minutes des matchs NBA. Les Suns ont effectivement fini huitièmes l’an passé en terme de rythme d’attaque (le « pace factor » calculé par John Hollinger).

Organisé à Flagstaff, sur le campus de Northern Arizona University, à plus de 2100 mètres d’altitude, le camp d’entraînement des Suns est bel et bien programmé pour préparer les coéquipiers des Dragic Bros à courir comme des lapins.

« On veut encore s’améliorer. On veut être les premiers, deuxièmes ou troisièmes. On veut vraiment essayer de jouer vite dès la remise en jeu. Mettre la pression sur l’adversaire. On a de la profondeur de banc donc on peut le faire. Pour ça, on pousse nos gars à être dans une forme physique irréprochable. »

En tant que leader de l’équipe, Eric Bledsoe a déjà ouvert la voie… A tout berzingue (comme le veut son coach) évidemment !