Tyreke Evans : l’année de la confirmation ?

C’est au creux de l’hiver dernier, le mercredi 18 décembre 2013 pour être précis, que Tyreke Evans (25 ans aujourd’hui) a réalisé son premier triple double sous sa nouvelle tunique des Pelicans. Si cet exploit statistique (11 points, 13 rebonds, 10 passes) n’a malheureusement servi à rien avec la défaite des volatiles face aux Clippers de LA, c’était tout simplement le premier triple double de Tyreke Evans depuis sa saison rookie…

Après avoir démarré comme dans un rêve avec le trophée de meilleur débutant en 2010, la carrière de l’ancien arrière des Kings a effectivement pris du plomb dans l’aile par la suite. Echangé au bout de quatre saisons passées à Sacramento, durant lesquelles ses stats ont régulièrement baissé, Evans débarquait à la Nouvelle Orléans avec l’envie de se relancer.

La lente descente aux enfers à Sacramento

Il faut dire que l’ancien joueur vedette l’université de de Memphis avait été mangé à toutes les sauces en Californie. Rookie de l’année à l’arrière, Evans a ensuite dû, contraint et forcé, être décalé à l’aile pour laisser place à Marcus Thornton et Isaiah Thomas sur les postes arrières. Le résultat n’a pas été probant et c’est Tyreke qui a le plus morflé dans l’histoire.

Sa réputation en a pris un coup. Son moral aussi. Pour couronner le tout, Evans s’est blessé à la cheville en présaison avec les Pelicans. On est loin des conditions idéales pour réussir la transition…

Mais le 4e choix de la draft 2009 n’a pas baissé les bras. Son triple double en plein hiver en est la preuve. Et c’est surtout après le All Star Break qu’on a retrouvé le véritable visage de Tyreke Evans. Privés de Jrue Holiday, les Pelicans ont décidé de placer la gonfle entre les mains d’Evans. Et bien leur en a pris.

Enchaînant 11 matchs à 16 points ou plus, Evans a passé la vitesse supérieure. Surtout, il a retrouvé toutes ses sensations en attaque. Pas forcément un des shooteurs les plus élégants (et les plus efficaces) de la ligue, Evans est par contre un des joueurs les plus difficiles à contenir en un-contre-un. Des défauts et des qualités qui rappellent Dwyane Wade.

La renaissance en fin de saison dernière

Avec ses dribbles et ses feintes de corps, plus sa vitesse d’exécution, Evans a réalisé un fantastique mois de mars à 20 points, 7 passes et 5 rebonds de moyenne (à 51% de réussite). Attaquant et agressant sans relâche les défenses adverses pour aller jusqu’au cercle (et augmenter ses pourcentages d’adresse), Evans a enfin renoué les fils détachés de sa carrière… comme par hasard, en renouant avec son jeu favori, celui de provocateur en pénétration.

Pour finir en beauté cette saison 2013-14, Tyreke a enchaîné avec un (très court – 7 matchs seulement) mois d’avril avec 19 points, 6 passes et 6 rebonds de moyenne, dont sa meilleure performance en carrière : 41 points (dont 12/16 aux lancers), 9 rebonds, 8 passes pour son avant-dernier match de la saison face au Thunder.

Opéré du genou en mai dernier, Evans avoue lui-même qu’il n’est pas encore à 100% de ses moyens physiques. A une douzaine de jours de l’ouverture du camp d’entraînement, le meneur qui fête aujourd’hui ses 24 ans a cependant encore du temps devant lui. Ses belles performances de la fin de saison dernière devraient lui permettre de reprendre en douceur.

Mais la question se pose désormais sous un autre angle : Tyreke Evans va-t-il pouvoir à nouveau s’adapter à un rôle de sixième homme avec le retour de Jrue Holiday et la présence d’Eric Gordon à l’arrière ?

SES HIGHLIGHTS 2014