Team USA : l’été où Stephen Curry est devenu un leader

Sur le plan purement comptable, Stephen Curry n’a pas toujours brillé avec la sélection nationale. Contrairement à ce qu’il était légitime de penser, au regard de ses excellents fondamentaux et la qualité de son tir, le meneur des Warriors a mis du temps à rentrer dans cette Coupe du monde.

En revanche, sur le plan collectif, le All-Star s’est épanoui comme jamais, obtenant à la clé une médaille d’or mais aussi en s’affirmant comme un leader auprès du reste d’un groupe, pourtant fourni en ego.

« Nous sommes tous des leaders au sein de nos clubs, mais Steph a vraiment aidé les nouveaux. » explique notamment DeMar DeRozan, à l’Inside Bay Arena.

« Je suis déjà le vétéran… »

L’homme qui tire plus vite que son ombre (entre 0,4 et 0,7 seconde) cumule déjà beaucoup de kilomètres au compteur, quoi qu’en dise son visage angélique. Aussi étrange que cela puisse paraitre, le Warrior était un des joueurs les plus expérimentés du groupe, avec seulement cinq saisons derrière lui. Déjà titré en Coupe du Monde en 2010, il était aussi l’un des rares à avoir connu une expérience internationale en senior.

« Malheureusement, je suis un des plus vieux désormais, un vétéran, ce qui paraît dingue, » s’exclamait Curry avant la finale. « Plus que tout, j’essaye de parler davantage avec mes coéquipiers et consistant dans ma préparation. »

Dans une équipe composée de onze stars (sans faire offense à Mason Plumlee), les caractères peuvent être redoutables au point d’être trop néfastes pour la vie et les ambitions d’un groupe. Mais Stephen Curry a pris son rôle de mentor à coeur, en apprenant à ses coéquipiers de sélection les subtilités du jeu international.

« Nos rôles sont différents et on doit être polyvalents. Nous devons être capable de nous adapter et d’apprendre ce qui mène au succès. »

Coach K : « Nous comptons beaucoup sur lui… »

Selon son coach, Mike Krzyzewski, le meneur de 26 ans est devenu naturellement un des piliers de Team USA. L’entraineur de Duke loue l’éthique de travail de son joueur.

« Stephen est un gars qui nous impressionne beaucoup et sur lequel nous comptons. Les joueurs doivent s’adapter à de plus petits rôles et de nouvelles responsabilités. Parfois, si tu es seulement dans le rôle de la star, tu n’auras jamais d’empathie pour qui que ce soit d’autre dans l’équipe. Ils ont donc une première notion de ce qu’une équipe doit être. »

La mission accomplie, Stephen Curry regarde désormais vers la saison NBA durant laquelle il devra à nouveau porter la casquette du leader. Le fils de Dell n’est guère effrayé par cette idée.

« Ça va être génial d’apprendre un nouveau système, un nouvel environnement et accroître le succès que nous avons eu l’an passé. C’est une des choses qu’en tant que leader, je peux reprendre de cette intersaison, essayer de tirer le meilleur de chaque coéquipier, chaque soir. »