Même s’ils ont perdu au premier tour en sept matchs contre les Clippers, les Warriors ont accompli une très belle saison. L’équipe revient de loin puisqu’il n’y a pas si longtemps, lors de la première année de Mark Jackson, elle achevait la saison 2012 avec un triste bilan de 23 victoires pour 43 défaites.
Monta Ellis et Stephen Curry régulièrement blessés, Golden State était encore dans les bas-fonds de la ligue. Mais progressivement, l’ancien meneur des Pacers a réussi à insuffler une nouvelle philosophie de jeu, basée sur le collectif, la passe, les rotations et l’envie.
« Coach Kerr va nous offrir un nouveau départ… »
En s’appuyant sur ses jeunes, notamment Stephen Curry, Klay Thompson et Harrison Barnes, mais aussi de vieux briscards comme Jarrett Jack, Carl Landry ou Andrew Bogut, Jackson a totalement relancé la franchise. Dès sa seconde saison, le club passait en seconde position de la division Pacifique avec 47 victoires au compteur.
Forcément, son départ a été dur à avaler pour Stephen Curry, lequel a également connu Don Nelson et Keith Smart.
« On venait de finir une série en sept matchs contre les Clippers, et quelques heures plus tard, le club décide de partir dans une nouvelle direction, » relate Curry lors de la présentation de NBA 2k15. « Évidemment, en termes d’émotions, notre tête était encore à la saison et j’avais le sentiment que coach Jackson nous avait amené là où nous étions censés aller. Depuis le premier jour, j’ai fait connaitre mon opinion, le fait que j’aime coach Jackson, j’aime jouer pour lui, j’appprécie ce qu’il a fait de notre équipe, de notre club, de notre culture, le fait que cela a marché de cette manière. On est des joueurs, notre boulot est d’aller sur le terrain, de jouer dur, gagner des matchs quelque soit la situation… Je connais coach Kerr, il va nous offrir un nouveau départ, il est préparé, nous avons discuté cet été et nous regardons devant nous pour travailler ensemble, mais oui, définitivement, c’était une situation difficile et ça a été difficile de gérer ça. »
Le meneur des Warriors démontre à nouveau qu’il n’est pas du genre à s’immiscer dans les affaires internes du club, ou à faire pression sur des leviers. Malgré son affection pour Mark Jackson, il s’est donc rangé derrière la décision de son club, probablement conscient que la situation ressemblait de plus en plus à une impasse.
Désormais, Steve Kerr arrive avec une nouvelle philosophie et il faudra que chacun s’adapte l’un à l’autre. Avec un effectif aussi talentueux que celui de Golden State, ce serait fort dommage que l’alchimie ne prenne pas.