Nando De Colo ne tire pas un trait sur la NBA

Actuellement en stage à Pau avec l’Equipe de France, Nando De Colo a vécu un été plein de surprises en signant notamment au CSKA Moscou. Privé de temps de jeu aux Spurs, il était parti en quête d’un meilleur sort à Toronto… mais ça n’a pas vraiment été concluant.

Du coup, le natif de Sainte Catherine n’a pas hésité à saisir l’occasion de signer un contrat rondelet à Moscou pour retrouver du temps de jeu… et pourquoi pas faire un coup en Euroligue avec le CSKA ! Mais ce retour sur le Vieux Continent ne signifie aucunement que Nando a tiré un trait sur la NBA. 

« Contrairement à l’Europe, la NBA fait moins attention à ton âge. J’aurai alors 29 ans… Il ne faut pas oublier que j’avais une offre de Toronto et que je pouvais resigner pour deux ans. » tempère-t-il dans La Voix du Nord. « Mais les conditions proposées étaient moins intéressantes. J’ai connu deux saisons NBA mitigées, la première en ayant l’occasion de gagner ma place. Un mois avant les play-offs, j’étais vraiment le numéro 2 de Tony (Parker) à San Antonio. Sur la deuxième année où je m’attendais à plus de responsabilités, le coach a fait ses choix, plus restreints. J’ai donc demandé à bouger et ils m’ont trouvé Toronto où cela s’est plutôt bien passé pour moi… J’ai le regret de ne pas avoir pu démontrer mes capacités sur un temps de jeu régulier. »

Un défi en Bleu qui arrive à point nommé

Effectivement barré par Kyle Lowry et Greivis Vasquez à la mène et par DeMar DeRozan et Terrence Ross à l’arrière, De Colo n’a pas véritablement eu sa chance. Lancé sur des bribes de matchs, l’arrière tricolore n’a jamais pu trouver de rythme et si les Raptors ont réussi, collectivement, une belle saison, ça n’a pas forcément été le cas de Nando d’un point de vue individuel.

Désormais lancé dans l’aventure « Bleu Blanc Tour » avec la sélection, De Colo espère bien retrouver du temps de jeu avant de se lancer dans son défi russe. Auteur d’une prestation à 6 points (2/6 aux tirs) et 2 passes dans la victoire de la France contre la Belgique, l’ancien choletais ne veut certainement pas utiliser l’absence de Tony Parker comme une excuse pour rabaisser les objectifs.

« À nous de créer un vrai collectif pour combler le vide. Tony est un gros joueur de pick’n‘roll mais on a beaucoup de joueurs, dont moi, capable de le jouer aussi. Il ne faut pas se prendre la tête et vouloir à tout prix le remplacer. Chacun peut apporter un peu plus à l’équipe. C’est une force quand Tony est là, mais sans lui l’équipe doit être plus ouverte aux différents jeux proposés. L’équipe, assez homogène, est capable d’aller chercher une médaille. Aujourd’hui, en se basant sur nos très bons résultats, on ne peut plus se trouver d’excuses et voir ce qui va se passer. On est presque condamnés à rester au très haut niveau… »

De fait, avec leur titre de champion d’Europe, les Bleus arriveront en Espagne avec une cible dans le dos. Tous leurs adversaires européens (Espagne, Lituanie, Grèce, etc.) auront à coeur de faire tomber la troupe tricolore. Le challenge n’en est que plus intéressant à relever. Et pour Nando De Colo, il arrive à point nommé…