Selon son propre aveu, Gregg Popovich a été particulièrement dur avec Tony Parker lorsque ce dernier est arrivé en NBA car c’est ainsi que le coach fonctionnait à l’époque avec ses joueurs.
Pourtant, un an après, le coach des Spurs a commencé à changer sa manière de faire. La raison de ce revirement ? Un certain Manu Ginobili.
« J’ai appris à la fermer un peu plus et c’est probablement dû à Manu Ginobili, » explique le coach à NBA.com. « Quand il est arrivé, j’avais l’intention d’en faire un super joueur, mais après 20 minutes, j’ai compris qu’il n’avait pas besoin de moi pour ça. Il était déjà un super joueur. »
Une vraie leçon que le coach n’a jamais oubliée. Pour autant, il ne s’est pas mis à laisser le champ libre à ses joueurs, mais c’est un épisode qui continue de le suivre, encore aujourd’hui, douze ans après.
« Parfois, se montrer plus discret et laisser les joueurs jouer est plus important que d’essayer d’être ‘Monsieur le coach’ ou que d’apprendre à un joueur à faire ci ou ça. Je pense qu’avec les années passées dans la ligue, vous comprenez ce qui est vraiment important et vous ne perdez plus votre temps à essayer de transformer quelqu’un en ce qu’il ne sera pas. Vous devez simplement comprendre la personnalité de chacun, ce qu’ils peuvent vous apporter et tirer parti de leurs points positifs. »
« Vous ne pouvez pas rendre quelqu’un exceptionnel »
Toutefois, rendons à César ce qui est à César, Popovich a souvent su obtenir le meilleur de ses joueurs et il n’a jamais vraiment cessé de façonner de jeunes talents, comme avec Tony Parker à l’époque ou avec Kawhi Leonard récemment, même s’il préfère la jouer modeste.
« Vous apprenez que vous ne pouvez pas faire tout comme vous pensez. Vous ne pouvez pas rendre quelqu’un exceptionnel, donc inutile de perdre son temps. Vous vous assurez simplement que vous faites venir des joueurs qui collent dans tous les domaines que vous souhaitez, qu’ils soient des compétiteurs, des joueurs d’équipe et ce genre de choses. Je vais m’en tenir à cela. C’est tout ce que je peux gérer. »
Popovich ne cherche donc plus à changer les choses comme il voudrait qu’elles soient mais il n’en reste pas moins très exigeant. Encore capable de passer un savon à Tim Duncan en plein match, le coach des Spurs n’a pas son pareil pour percevoir les talents chez ses joueurs et les mettre à profit et c’est aussi pour ça qu’il obtient le respect de ses joueurs.