Actuellement sans coach, avec trois joueurs seulement sous contrat, la situation des Lakers n’a rien de glorieux. À l’heure actuelle, personne ne voit l’équipe des Buss suffisamment compétitive pour parler du titre, voire même des playoffs, au grand dam de Kobe Bryant. Coup d’oeil sur les possibilités de recrutement avec une enveloppe déjà bien rognée par le contrat de Kobe.
34 millions de dollars partagés entre Kobe, Nash et Robert Sacre
Évidemment, à Los Angeles , plus qu’ailleurs, l’aura autour de la franchise offre suffisamment d’atouts pour espérer un recrutement solide. Néanmoins, les options ne sont pas illimitées, surtout au regard de la masse salariale du club.
34 millions de dollars sont déjà alloués dans les poches de Kobe Bryant (23,5 millions), Steve Nash (9,7 millions) et Robert Sacre (915 000 $). Il reste désormais une somme équivalente à 28 millions (avec le futur 7e choix de draft) pour recruter une dizaine de joueurs supplémentaires. Pas une mince affaire quand son meilleur free-agent, Pau Gasol, peut contractuellement prétendre à prendre les 2/3 de cette somme.
Des joueurs d’appoints désireux de rester
Mitch Kupchak va donc devoir redoubler d’ingéniosité pour reconstruire son effectif. Il peut déjà s’appuyer sur certains joueurs de la saison passée, notamment Kendall Marshall et Nick Young.
Bonne surprise de la saison passée (8 points, 8,8 passes par match), le meneur devrait être reconduit par le club qui dispose d’un option pour une saison supplémentaire à 915 000 dollars. Quant à Young, il devrait faire jouer sa clause libératoire, mais avec la volonté de prolonger sur plusieurs saisons. Natif de Los Angeles, l’arrière est heureux aux Lakers et ne souhaite pas porter un autre maillot. Jordan Farmar est dans une situation analogue.
« Je veux rester ici. Je suis assez confiant. Quel que soit le coach, cela n’a pas d’influence sur mon envie de rester un Laker. » a déclaré le meneur au Los Angeles Daily News.
Pour consolider tout cela, Les Lakers vont aussi proposer une qualifying offer à Kent Bazemore et Ryan Kelly. Si les joueurs acceptent cette offre à 1,2 millions de dollars, Los Angeles aura fait un très bon pas.
Jodie Meeks partant ?
Pour le reste, la situation est plus complexe. Après son excellente saison (15,7 pts), Jodie Meeks peut prétendre à des émoluments plus importants. Le joueur le sait et n’a pas caché qu’il attendrait une offre juste.
« Quand j’ai signé, j’ai dit à ma famille que j’aimerais rester jusqu’à la fin de ma carrière. C’est génial d’apprendre aux côtés de grands joueurs comme Kobe, Pau ou Steve. C’est un grand club, c’est une situation idéale. Mais de l’autre côté, c’est un business et chaque partie doit faire ce qu’il y a de mieux pour elle. » a t-il dit au Los Angeles Times.
Pau Gasol sacrifié ?
Enfin, le cas Pau Gasol génère beaucoup d’interrogations. S’il désire un contrat maximum (soit 21 millions de dollars la saison), Los Angeles sera obligé de le laisser partir afin de préserver ses chances de recruter sur la free-agency. En clair, s’il veut rester, l’Espagnol devra accepter une baisse substantielle de revenus, aux alentours de 10 à 12 millions la saison. Aujourd’hui, peu imaginent le quadruple All-Star accepter un tel contrat. Or, Los Angeles ne veut pas grever ses chances pour l’intersaison 2015. Ce sera donc ça ou rien.
Si Pau Gasol accepte, il restera environ 17 millions pour recruter. Nombreux sont ceux qui pensent que Trevor Ariza est une des priorités du club. Déjà victorieux avec les Lakers, les prétentions de ce dernier ne sont pas forcément compatibles avec la situation des Washington Wizards. Les Lakers sont à même de lui proposer un contrat de trois ans entre 20 et 24 millions de dollars, une somme honnête compte tenu de sa dernière saison.
Mitch Kupchak lorgne sur Toronto
Par ailleurs, Mitch Kupchak serait très intéressé par le profil des deux meneurs de Toronto: Kyle Lowry et Greivis Vasquez. Tous les deux très différents, le general manager est persuadé que l’un d’eux conviendra aux Lakers, très limités à la mène l’an passé. Même si Lowry aimerait un contrat lucratif (10 à 12 millions par an), il ne devrait pas trouver un club prêt à lui offrir plus de 9 millions la saison (un salaire similaire à celui de Mike Conley).
Pour parvenir à ses fins, le general manager pourrait privilégier un sign-and-trade en envoyant…Steve Nash aux Raptors. Triste boulet des Lakers en raison de ses problèmes de dos, le meneur canadien ne colle plus avec les ambitions californiennes. En revanche, Masaï Ujiri, GM des Raptors, serait ravi d’ajouter un national à son équipe. Un tel transfert serait un coup de maitre de la part du front-office angelino, déjà habitué à de telles entourloupes.
Pour compléter l’effectif, Los Angeles pourra se servir des contrats minimums, illimités même en cas de dépassement du salary-cap. Xavier Henry, Jordan Hill et Wesley Johnson pourraient en profiter mais aussi d’autres role players et vétérans. Dans la free agency 2014, il y a de quoi trouver de solides rotations ou joueurs à relancer tels que Emeka Okafor, Gustavo Ayon, Patrick Patterson, Jan Vesely, Mike Scott ou Francisco Garcia. Ou pourquoi pas ce bon Andrew Bynum qui a avoué (était-il sérieux ?) qu’il voulait revenir aux Lakers.
La rumeur Greg Monroe
Enfin, si Pau Gasol partait, Los Angeles a la possibilité de signer dès cet été un contrat maximum à un joueur, en gardant suffisamment d’argent pour en signer un autre la saison prochaine. En effet, une règle du CBA interdit à un joueur de moins de 6 ans d’expérience de prendre plus de 25% du salary cap. Cela signifie que L.A peut offrir un contrat à hauteur de 16 millions à Greg Monroe, une situation envisagée par beaucoup d’observateurs.
Certes, tout cela est virtuel et particulièrement soumis à la décision de Pau Gasol, mais Los Angeles a les moyens de s’illustrer cet été pour construire un effectif solide, sans éliminer ses chances de frapper un grand coup en 2015.