Charlotte a récupéré ses Hornets et son logo avec. C’est une bonne nouvelle pour les nostalgiques des années 90 et pour la ville qui n’a jamais vraiment fait sienne les Bobcats, même avec Michael Jordan en propriétaire. Pour ce retour aux sources, les communicants de l’équipe ont façonné un visuel plus anguleux et brillant que le logo original. Dans sa foire aux questions, le club explique que c’est une manière de reconnaitre l’histoire des Hornets originels en incluant des éléments d’évolution.
Un logo générateur de revenus
Ce changement d’identité constitue un véritable plus pour les affaires. Le club a déjà vendu 60% de tickets supplémentaires par rapport à la même période l’an passé. La bonne saison de feu les Bobcats n’est pas étrangère à cette croissance mais elle n’explique pas tout. Selon la direction du club, beaucoup de nouveaux sponsors tels que Coca Cola ou Time Warner ont commencé à s’intéresser au club depuis l’annonce du changement d’identité. Mercedes-Benz sponsorise même l’ensemble du processus.
Pour Michael Jordan et les investisseurs, c’est une opération qui pourrait rapidement s’avérer payante pour relancer cette franchise, estimée par Forbes comme la moins valorisée de la ligue, après Milwaukee.
Pourtant, la renaissance du frêlon et de Hugo ne feront pas tout. Selon John Ivey, expert du marketing, ce revirement économique ne sera pérenne que s’il est accompagné de performances sur le terrain.
« Si ce changement offre au club une nouvelle image et de la crédibilité auprès des sponsors et des fans, cette réussite avec les sponsors ne fonctionnera sur le long et moyen terme qu’en cas de résultat positifs de l’équipe. » explique le stratège. « Les victoires équivalent à des rentrées d’argent. Si les Bobcats était régulièrement en playoffs, il ne serait même pas question d’un changement de nom. »
La ville est enchantée
Pour le moment en tout cas, le retour des Hornets en ville est un énorme boost pour la ville de Charlotte. L’évènement a fait du bruit, comme l’atteste la réaction de Ian Miller, joueur de Florida State et natif de Charlotte, testé par le club lors d’un work-out.
« C’est un rêve qui devient réalité. » raconte t-il à Classicalite. « Grandir dans cet environnement de basket, avec Muggsy Bogues, Larry Johnson et Dell Cury puis être en mesure de jouer devant son public et de recevoir l’amour de sa ville, c’est grand. »
Si comme Ian Miller, les free-agents 2014 et 2015 sont aussi excités à l’idée de porter le maillot des Hornets nouvelle génération, Charlotte pourrait faire très mal dans les années à venir. Ainsi fleurera le doux parfum des 90’s dans la Conférence Est.