Alors que l’on demande à Dwyane Wade pourquoi les joueurs du Heat ont pris la mouche après le commentaire de Tim Duncan, sa réponse est cinglante.
« Je pense qu’on a des micros dans le visage un peu trop souvent. »
Car si Duncan a fait amende honorable en se demandant bien ce qui, dans ses commentaires, avaient pu attiser la foudre des floridiens, les deux équipes semblent désormais apaisées et prêtes à en découdre sur le terrain… et non dans les colonnes des journaux, par médias interposés ! Début des hostilités, la nuit prochaine, à 3h00 sur le parquet des Spurs.
« Ce qui est bien dans cette série, c’est qu’on a deux franchises qui ont réussi à installer de la stabilité. Ce sont deux équipes qui existent depuis longtemps au haut-niveau. Parmi nous, il y en a beaucoup qui sont sur le point de finir leur 19e saison aux côtés de Mr. Arison et de Pat [Riley]. On a traversé beaucoup d’épreuves et si les gens se souviennent surtout de nos quatre dernières années, on se souvient également des saisons à 15 victoires, à 25 victoires. » explique Erik Spoelstra.
« Six finales depuis que Tim Duncan est là ! C’est incroyable »
Des années de disette sans playoffs aux années fastes du Big Three avec quatre finales NBA de suite, le Heat a effectivement connu une évolution en forme de montagnes russes si l’on revient, comme Spoelstra l’indique, 19 ans en arrière, à la fin des années 1990. Les Spurs étaient alors, eux-aussi, dans une période de vache maigre. Mais ça, c’était avant Tim Duncan…
« Ça va faire combien là ? Six fois qu’ils arrivent en finales depuis que Tim Duncan est chez eux. C’est tout bonnement incroyable. C’est le genre de choses qui n’arrivent pas tous les jours, et peu de franchises ont connu ce succès. On sait tout ce que cette franchise représente et on a le plus grand respect pour eux. L’an passé, on a eu une série incroyable jusqu’au bout. On a gagné avec un total de 5 points sur 7 matchs. C’était fou. On espère faire aussi bien sur cette série ! » complète Dwyane Wade.
Si le brassage médiatique a vainement essayé de faire monter la sauce (piquante) entre Spurs et Heat, c’est le respect mutuel entre deux équipes qui brillent depuis plusieurs saisons qui l’a emporté. Laissons le fin mot à Coach Spo.
« Ce que les uns et les autres peuvent dire importe peu. Le titre va se jouer entre quatre lignes et c’est celui qui jouera avec le plus de constance et de régularité qui l’emportera. On a un travail à finir, vous [les journalistes] avez votre boulot. L’un n’a rien à voir avec l’autre. »
Propos recueillis à San Antonio