C’est une tradition floridienne vieille de 2012. À chaque célébration du titre de champion de la conférence Est, l’équipe tend le trophée au néophyte. Cette année, c’était au tour de Greg Oden de le toucher pour la première fois de sa carrière. Ce n’est pas un secret, le pivot n’a jamais répondu aux attentes placées en lui, la faute à un physique défaillant. Alors, après tant de galères, il ne s’est pas fait prier vendredi dernier pour soulever la récompense.
« J’étais heureux. » a t-il déclaré à l’AP. « Je n’avais jamais été jusqu’ici. Je n’avais jamais gagné un tel trophée. C’était forcément une nuit réjouissante et, maintenant, c’est le moment d’aller chercher l’autre trophée. »
Greg Oden a déjà pris goût à la victoire. Même si son rôle a été minime tout au long de cette saison, le Heat l’avait embauché pour le remettre sur les rails. Quelque soit sa production pendant cette finale, il se tient prêt à apporter sa grande pierre à l’édifice.
« Nous serions champions du monde, la meilleure équipe de l’année, » clame t-il. « C’est ce dont il s’agit : jouer son meilleur basket le moment venu pour définir la meilleur équipe. Je fais partie de cette équipe et c’est pour ça qu’ils m’ont appelé, pour aider à gagner une nouvelle bague. Je suis heureux de faire partie de cet objectif. Ces mecs veulent rentrer dans l’histoire. J’essaie d’avoir cette bague, ils en ont déjà eu mais, moi, j’essaie juste d’avoir celle-ci. Qu’importe qu’ils en aient déjà trois ou cinq, tant que j’en ai une, je serais heureux. »
Bien plus qu’une revanche sur le sort
En six ans de carrière, Greg Oden n’a disputé que 112 matchs, playoffs compris, et a connu trois saisons blanches. Encore l’an passé, peu le voyaient en mesure de revenir dans la ligue, encore moins concourir pour le titre. Cette éventualité est plus qu’une simple revanche pour celui qui se définit lui-même comme l’un des plus gros flops de l’histoire, c’est une résurrection. Après tout ce chemin parcouru, le pivot a la bave aux lèvres.
« Je veux gagner. Plus tard, personne ne se souviendra des perdants, les gens ne se rappelleront que des champions. Gagner est l’objectif n°1. »
Pour lui, il est encore temps pour que le cauchemar se transforme en conte de fée.
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