Lors de la rencontre avec la presse organisée par le Thunder pour clore la saison, Derek Fisher a finalement lâché le morceau: on ne le verra probablement plus sur un terrain. Après 18 saisons de bons et loyaux services, la plupart rendus aux Lakers, le meneur devrait prochainement raccrocher les baskets.
« J’ai joué samedi, mais mon coeur est toujours sur le parquet… Mais si je fais preuve de réalisme, je ne peux plus faire ça. » a t-il déclaré.
S’il n’a pas annoncé officiellement son retrait des parquets, son discours laisse peu de doutes quant à son futur proche.
« Coacher me permet d’avoir un impact positif sur la vie des gens, aider des gens à atteindre le succès, travailler ensemble autour d’un but commun. C’est ce que j’ai fait en tant que joueur pendant 33 ans, après avoir commencé le basket à l’âge de 6 ans. » poursuit-il. « J’aime aider les gens. Ne plus jouer – si c’est ainsi que ça doit être – mais coacher , diriger ou avoir un rôle où je pourrais avoir cet impact est excitant pour moi. »
New York ou Los Angeles ?
Fisher a reconnu qu’il était encore difficile d’évoquer ce sujet si peu de temps après la victoire, tout en comprenant bien le rythme dicté par les impératifs de la NBA.
« C’est irréel de penser à ça. J’ai toujours cru qu’après ma carrière de joueur, je prendrais un peu de recul pendant un an ou deux pour essayer d’être le meilleur père possible avant de prendre des décisions importantes. Ce n’est plus comme ça que le monde fonctionne de nos jours. Une bonne partie de la vie réside dans le timing, les occasions et la capacité à tirer bénéfice des bonnes opportunités dans le bon contexte au bon moment. »
Les opportunités ne devraient pas manquer pour Derek Fisher puisqu’il est fortement courtisé par Phil Jackson pour prendre la direction des Knicks mais aussi par les Lakers pour intégrer le front-office, voire occuper le poste de coach. Entre son entraineur de toujours et son club de coeur, le choix sera cornélien pour le Fish. Avec une famille de quatre enfants et une maison à Los Angeles, il a en effet confié qu’il y avait beaucoup d’inconnus, notamment sur la volonté de sa famille de partir à New York.
« Évidemment, il y a d’énormes points en faveur de Phil compte tenu de notre relation personnelle et professionnelle et de sa position actuelle. » a t-il confié. « Mais avoir une ouverture avec les Lakers n’est pas non plus anodin. »
Pourrait-il coacher Kobe Bryant ?
« Si quelque chose comme ça se présente, nous sommes des frères, donc on l’envisagera. »
Cependant, le gaucher a expliqué qu’il commençait juste à apprécier New York car c’était un petit gars de l’Arkansas qui s’était même enfermé par anxiété dans sa chambre d’hôtel de Manhattan lors de sa saison rookie.
Quant à la possibilité de devenir entraineur-joueur à Oklahoma, il n’a rien dit à ce sujet.
Cette conférence de presse sonne donc comme un chant du cygne. L’ironie du sort veut que s’il cesse sa carrière, Derek Fisher aura joué son dernier match contre une équipe des Spurs qu’il a crucifié il y a tout juste dix ans avec un tir au buzzer devenu légendaire.