Pourquoi Miami n’est jamais aussi fort que dans le money time

On entend ça dans tous les sports collectifs, et c’est valable en NBA : un match dure 48 minutes et la victoire n’est jamais acquise tant que le buzzer n’a pas sonné. On pourrait ajouter, surtout lorsque l’équipe adverse est le Miami Heat. En effet, l’équipe bâtie par Pat Riley s’est fait une spécialité d’arracher ses victoires lors des derniers instants du match. En fait, le Heat n’est jamais aussi fort que dans le money time, et ce ne sont pas les Spurs qui nous contrediront…

Miami, spécialiste des rallyes

Ainsi, sur les sept derniers matchs de ces playoffs, les hommes d’ Eric Spoelstra perdent les trois premiers quart-temps par un déficit cumulé de 19 points mais dans le même temps, ils ont défait leurs adversaires de 39 points dans l’ultime quart-temps. Le constat est tel que l’équipe a appelé la dernière période « Winning Time ». Pour Ray Allen, la clé tient dans le mental.

« Je pense que tout le monde devient plus concentré. » explique t-il à nos confrères de Yahoo Sports. « Nous faisons attention à ce que l’autre équipe accomplit pendant les trois premiers quart-temps et ensuite, quand nous arrivons dans le dernier quart, quelqu’un joue le rôle du détonateur et l’un d’entre nous aura la bonne inspiration sur un tir et généralement, c’est un tir qui met sur les bons rails. À ce moment-là du match, tu n’as plus qu’à faire ton travail. »

Lors du match 2 contre Indiana, le Heat a ainsi scoré 25 points et limité Indiana à 20 points pour finalement, remporter le match de 4 longueurs grâce à un numéro exceptionnel du binôme James-Wade.

Les deux leaders de l’équipe sont d’ailleurs les meilleurs exemples de la réussite du Heat dans les derniers quart-temps. Avec 7,3 points, James est le meilleur scoreur de cette période sur tous les joueurs encore en lice. De son côté, Wade shoote à 59% contre 51% pendant le reste du match !

LeBron James : « Nous ne sommes pas l’équipe la plus talentueuse »

Mais heureusement pour Miami, le reste de l’équipe se met au diapason, comme l’attestent ces deux statistiques. Pendant l’ultime période, le Heat shoote à 47% derrière l’arc et présente un ratio passe décisive/balle perdue de 2,  soit la meilleure preuve de la sérénité d’une équipe. Selon Udonis Haslem, l’équipe ne pourrait y parvenir sans confiance.

« Nous sommes juste convaincus que si nous restons bien dans le match et dans nos têtes, nous aurons finalement la possibilité de faire le break. » explique le vétéran. « Plus important encore, on se rappelle les uns les autres l’importance de rester concentré, quelque soit les hauts et les bas. Les gens ne nous accordent pas tant de crédit car ils pensent que notre réussite vient du talent, mais nous avons un groupe de gars très forts mentalement. »

Des propos confirmés par LeBron James himself.

« Nous ne sommes pas l’équipe la plus talentueuse. Il y a plus talentueux que nous » estime le MVP 2013. « Mais nous avons des joueurs au QI basket très très élevé,  et je pense que l’intelligence de jeu est plus importante que le talent. »

Indiana est prévenu. Aussi fort soit son plan de jeu, pavoiser avant l’ultime sonnerie du match peut coûter très cher et contre Miami, les opportunités se représentent très rarement. Tony Parker et les Spurs s’en souviendront toute leur vie.