Les Hawks, gentlemen et cambrioleurs

Grâce à une série improbable à 3-points de Mike Scott en deuxième quart-temps, les Hawks s’imposent sans trop de difficulté 107-97 à Indiana, reprenant au passage l’avantage du terrain. Atlanta a profité d’un 30-6 infligé en neuf minutes dans le second quart-temps pour prendre définitivement la tête. Auteur d’un 15/27 à 3-points, les Hawks ont aussi pu compter sur un très bon Shelvin Mack (20 pts), sans oublier le boulot énorme Paul Millsap et Kyle Korver, toujours là pour repousser les retours adverses. Loin d’être dissuasifs en défense, les Pacers n’ont pas respecté Atlanta et ils sont punis. 

Lors du premier quart-temps, les deux équipes font jeu égal. Bien guidés par George Hill, Paul George et Lance Stephenson se défont de la défense georgienne pour trouver le chemin du cercle. Avec sept points chacun, les deux Pacers permettent à Indiana de prendre la tête à 2 minutesavec 20 à 16 au score. Mais cette nuit, Paul Millsap a décidé de rendre hommage à Dikembe Mutombo. Tel l’illustre pivot congolais, l’intérieur All-Star joue la tour de contrôle aérien et inflige trois contres en cinq minutes à ses assaillants. Lors de la dernière minute, Lou Williams se montre à son avantage et remet Atlanta à un petit point des Pacers, 21 à 20 en faveur d’Indiana.

Mike Scott prend feu !

Sans que quiconque ne puisse s’y attendre, le quart-temps suivant se joue sur borne d’arcade. Atlanta prend le contrôle du match grâce à une série fantaisiste de Mike Scott derrière l’arc. En mode NBA Jam, l’ailier-fort, bien servi par Shelvin Mack, réussit un combo « On Fire » avec 4 tirs à trois-points en deux minutes. Le Bankers Fieldhouse met un moment à comprendre ce qui vient de se passer. L’explication est simple: Atlanta a pris 12 points d’avance et mène 33-21 à 9 minutes. Sonnés, les Pacers enchaînent une série de tirs manqués tandis que les Hawks ne manquent plus leur cible. Kyle Korver à deux reprises et de nouveau Mike « Legend » Scott offrent gracieusement un petit clinic à longue distance, guère gênés par la défense faiblarde des Pacers. Indiana n’y est plus du tout. David West manque ses lancers, Paul George ses tirs et les joueurs de Vogel se retrouvent à 20 longueurs derrière Atlanta (50-30  à 4 minutesde la pause). George Hill tente bien d’instiguer la révolte avec trois tirs primés lors des dernières minutes mais Shelvin Mack lui répond sans sourciller et Atlanta solidifie son avance. À la pause, les Hawks sont largement en tête (61-40). Bien silencieux, le Bankers Fieldhouse est affligé par l’apathie de son équipe, en manque de rythme, de hargne et d’intensité.

30 points d’écart !

La reprise est le théâtre d’un duel Korver-Stephenson mais le Pacer est isolé dans ses initiatives. De son côté, Mike Budenholzer peut s’appuyer sur une attaque fluide et une  adresse extérieure hors du commun. Demarre Carroll prend la relève de Korver et Scott pour pousser l’écart à 30 pts à 7 minutes. À Indiana, le public croit au cauchemar et malheureusement pour lui, celui-ci est éveillé.  À 3 minutes, Frank Vogel prend une technique, mécontent d’une faute sifflée contre David West. L’évènement stimule ses joueurs qui infligent un 10-2 à Atlanta pour finir le quart-temps. Seul bémol, au regard de l’écart préalable, cette série n’a que peu d’incidence pour les Hawks, toujours en tête 87-67.

La révolte tardive d’Indiana

Devant leur public, les Pacers se convainquent de leurs chances et profitent de la réussite extérieure de Chris Copeland et C.J Watson, responsables de deux tirs primés chacun. Désormais à 11 points des Hawks à 5 minutes de la fin du match, le public y croit et éructe. Mais malgré leur statut de huitièmes de la conférence Est, les joueurs de Budenholzer ont montré depuis le début de la série qu’il fallait compter sur eux. Ils repoussent chaque tentative des Pacers. Malgré le réveil de Paul George, Indiana ne parvient pas à revenir en dessous de  neuf points d’écart. Avec huit points dans les douze dernières minutes, Paul Millsap assure et laisse Shelvin Mack finir le boulot.

Contre toute attente, Atlanta est à un match d’éliminer Indiana, qui n’a rien à revendiquer au regard de ce match joué sans envie.

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